Le couac des adresses postales
Les premières communes nouvelles formées depuis janvier 2016 paient les pots cassés. Exemple avec les adresses postales qui se mélangent.
Tourouvre-au- Perche. Le point qui a le plus fait débat lors du dernier conseil municipal de Tourouvre-au-Perche, réuni jeudi 8 juin, n’était pourtant pas à l’ordre du jour de la réunion. Lors du traditionnel tour de table, les conseillers municipaux ont fait remonter un problème auquel les habitants de la commune nouvelle ont peut-être déjà été confrontés : le mélange d’adresses entre communes déléguées. La Poste réclame 20 000 euros
En effet, avec le regroupement en commune nouvelle depuis le 1er janvier 2016, plusieurs rues ou lieux-dits de Tourouvre-au-Perche portent le même nom. D’où l’intérêt d’indiquer la commune historique en ajoutant une ligne d’adresse. Sauf que, pour résumer, La Poste ainsi que d’autres services ont mis à jour leur base de données, faisant disparaître les communes historiques.
Face aux couacs, notamment pour le courrier, le maire de Tourouvre- au- Perche, Guy Monhée, a reçu une délégation de La Poste lui indiquant qu’il faudrait verser 20 000 euros pour que l’établissement fasse le nécessaire pour résoudre le problème. Une annonce qui a fait bondir les conseillers municipaux, fustigeant La Poste pour ne pas avoir anticipé le phénomène de création de communes nouvelles.
Franck Poirier, maire délégué de Bresolettes, a rappelé que la commune nouvelle n’était pas une fusion des communes puisqu’il existe toujours les communes déléguées, que La Poste n’avait donc pas à faire de changements et que c’était à elle de régler le problème. Remontés, les élus entendent saisir l’Association des maires de France. « S’il y a de nombreuses autres créations de communes nouvelles, La Poste va devoir faire quelque chose » , a- t- on pu entendre dans les rangs. En attendant, au moins une fois, les pompiers ont été envoyés vers la mauvaise commune pour une intervention.