Bernard Milcent démissionne
Mortagne-au- Perche.
À la fin de l’été, le deuxième adjoint au maire et vice- président de la Communauté de communes du bassin de Mortagne démissionnera. Pourquoi ? « Je donnerai les raisons le moment venu » , répond- il. Chargé de la jeunesse, du lien avec les associations et du personnel (pour la Ville), Bernard Milcent avait à coeur « d’achever les grands projets » dont il avait la charge (l’aire de jeux au champ de courses, le skatepark, et la très prochaine construction du city park), avant de s’en aller. Sur le plan communautaire (il est en charge des affaires scolaires et de la petite enfance), l’élu a accompagné la fermeture d’une classe sur le pôle Mauvesle-Pin : « Nous n’avions pas le choix, mais on a fait en sorte que ça se passe le moins mal possible » . Et ce n’est pas un hasard, si son départ colle avec le calendrier de l’année scolaire. « La rentrée 2017 est sur les rails, calée. Je pars serein » , confie-t-il.
En quittant la scène politique, Bernard Milcent quittera aussi Le Perche. Avec son épouse, il rejoindra sa région natale, la Vendée. Pour le sexagénaire, c’est une grande page qui se tourne : « Je suis arrivé à Mortagne en 78 » , indique celui qui a été journaliste pour Le Perche jusqu’en 86 - « Raymond Danguy (propriétaire et directeur du journal, ndlr) a beaucoup compté. Tout comme Robert Tanné, exmaire de Mortagne, c’était un homme savoureux » . Bernard Milcent s’est ensuite consacré au métier de psychologue (il a exercé pendant 35 ans au sein de l’Aspec - Accueil et soins aux personnes épileptiques et cérébrolésées). « S’enrichir de nos différences »
« Curieux des gens » , mais aussi de la société, Bernard Milcent s’est naturellement engagé en politique, en 89 (conseiller municipal). « J’avais envie de m’investir pour l’intérêt général » , confirme celui qui fait fi « des sensibilités politiques » : « Travailler ensemble, c’est s’enrichir de nos différences » .
L’élu a été premier adjoint (à compter de 91) aux côtés de Jean-Claude Lenoir, et pendant deux mandats. Visionnaire, il a encouragé la création d’une Cdc plutôt qu’un district, en 95. Il a également participé à la création des pôles scolaires, et à la construction de la nouvelle gendarmerie. Bernard Milcent a par ailleurs toujours entretenu des liens étroits avec les associations : « Elles ont permis l’apport de services essentiels, comme la crèche, le cinéma, ou l’école de musique » . La politique locale ne lui manquerat-elle pas ? « Si, fatalement. Je m’investirai certainement de nouveau, dans ma nouvelle région » , annonce-t-il.
Son souhait, pour Mortagneau-Perche ? « Que la ville et la Cdc continuent à se développer. On a des atouts, ici. Mais pour les exploiter et les mettre à profit, il est important de s’ouvrir aux autres et surtout, de travailler avec une vision à long terme » .