La ville prête pour le coup de chaleur ?
Depuis plusieurs semaines, les températures estivales impactent la vie des plus fragiles. La collectivité, les Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et les écoles s’organisent.
Nogent- le- Rotrou.
Depuis quelques semaines, le personnel de l’Ehpad Korian les Temps Bleus se met en ordre de bataille pour faire face aux grosses chaleurs. Cette semaine, l’établissement a reçu « 193 packs d’eau, des brumisateurs, des perfusions et de la crème solaire pour cet été » , détaille Benjamin Terrien, directeur de l’établissement.
À ce nouveau stock vient s’ajouter une « palette d’urgence pour la grippe, la gastro et la canicule » . La lutte contre la chaleur s’accompagne aussi de nombreux climatiseurs disposés au rez- de- chaussée. « Quand il fait trop chaud, on fait descendre les résidents pour les mettre dans un endroit frais. Pour ceux qui ne veulent pas on leur installe des climatiseurs mobiles » , explique le directeur. Bien hydrater
Depuis la canicule de 2003, les dispositifs de prévention et d’informations ont été augmentés. « Le personnel a été formé pour cela. Ça se base sur l’hydratation avec par exemple l’augmentation des tournées de distribution d’eau. On les habille avec des tenues plus légères et on leur explique les procédures pour qu’ils s’acclimatent » , raconte Sandrine Lecornué, infirmière coordinatrice.
Si certains résidents sont réfractaires à ces précautions, l’équipe trouve des subterfuges avec « du sirop ou de l’eau gélifiée pour ceux qui ont du mal à déglutir. Il faut trouver quelque chose qui les attire plus » . Population à risque
L’établissement n’attend pas le plan canicule déclenché par l’Agence régionale de santé pour commencer à appliquer les procédures : « On n’attend pas les trois jours consécutifs de chaleur pour activer les climatisations et l’hydratation des résidents » .
Une précaution indispensable pour les 78 personnes qui coulent leurs vieux jours dans l’établissement. « Certaines personnes ont des traitements et des pathologies qui les rendent vulnérables » , explique l’infirmière. Dès les premières alertes comme de l’apathie, un changement de com- portement ou une augmentation de la fièvre, le personnel joint des médecins ou se dirige vers le centre hospitalier de Nogentle-Rotrou.