Les secrets d’un potager 100 % naturel
Qui n’a jamais rêvé d’un potager 100 % naturel ? Des légumes, des plantes, des fruits, cultivés de façon raisonnée, sans pesticide ni produit chimique. Le jardinier Michel Jourdain nous donne les secrets pour y parvenir.
Nogent- le- Rotrou.
« Cela demande du temps et de l’énergie » . Michel Jourdain, jardinier installé à Argenvilliers, ne cache pas que la création et l’entretien d’un potager 100 % naturel ne sont pas choses faciles. Pourtant, « nous devons lutter contre les produits chimiques comme les pesticides ». Stratégies
Néanmoins, avec un peu de volonté, c’est possible d’y arriver. « L’important est de pouvoir rétablir l’équilibre entre les différentes espèces végétales et animalières » .
Par le biais notamment des abris à insectes, comme ceux pour les guêpes ou les abeilles. « L’objectif est d’éviter la prolifération des chenilles qui attaquent les légumes » .
Selon l’expert tombé dans le jardinage dès l’âge de 3 ans, la conception doit se faire de « façon stratégique. Il faut se demander comment peuton protéger chaque espèce » . Trois concepts se distinguent : l’emploi des insectes utiles, l’emploi des oiseaux, l’utilisation des plantes spécifiques qui renforcent la sécurité, stimulent les plantes et éloignent les insectes.
« Comme l’utilisation de la prêle qui a des bienfaits sur le potager » . Ou de l’utilisation de l’eau naturelle qui est moins traitée.
Autre solution : le purin d’orties. « C’est un engrais avec beaucoup d’azote utile pour les plantes que l’on consomme en feuilles (haricots, salades…) » . La recette : 1 kilo d’orties avec 10 litres d’eau, le tout dilué.
Au fil de la visite de son jardin, Michel Jourdain nous montre la tanaisie. « Il suffit de couper les tiges et de les étaler sur le sol. Elle éloigne les mouches et pucerons des légumes. On peut très bien mettre également quelques touffes aux coins du jardin » . Permaculture
L’une des notions essentielles pour le spécialiste percheron, pour avoir un potager naturel, est « de rarement laisser la terre à nu » . Et d’éviter les herbes indésirables ou de préserver les mauvaises herbes dans des endroits spécialisés, par le biais de l’utilisation de tonte de gazon ou du paillage.
« Ces systèmes naturels permettent de gagner du temps sur le désherbage. Nous sommes totalement dans l’esprit du potager sain et dans la protection de la bio-diversité » .
On continue le trajet expérimental. L’un des secrets pour protéger les plantes : le voile anti-insecte. « C’est très efficace sur les carottes ou les poireaux, les légumes à la racine consommables en terre ».
Méthode systémique et globale qui a gagné du terrain, « la permaculture permet de concevoir des systèmes, comme des habitats humains et des systèmes agricoles, issus de l’écologie naturelle ». A l’image du système de lasagnes.
« On y met un peu de tontes de gazon, des petites branches et du compost. Cela peut monter par exemple à 15 ou 20 centimètres ». Identiques aux lasagnes, les buttes. « On les monte de la même façon avec des couches de paille et autres éléments déjà cités ».