Le Perche

Quatre artistes originaux à la Maison du Parc

- Entrée gratuite tous les jours de 10h30 à 18h30. Renseignem­ents au 02 33 25 70 10 et sur parcnature­l-perche.fr

Perche- en- Nocé.

L’édition 2017 de l’exposition Paysages organisée par l’associatio­n Art en Perche se déroule jusqu’au 9 juillet dans trois lieux d’exposition du Perche : le Carré du Perche à Mortagne, la porte Saint-Sauveur à Bellême, et la Maison du Parc à Nocé qui accueille quatre artistes aux oeuvres originales. La remise des prix aura lieu le dimanche 9 juillet à 15h30 à la Maison du Parc. Myrtille Debièvre

La peinture de Myrtille Debièvre se réfère à la terre, au végétal, à la roche, à l’eau. Elle explore les fondations du vivant pour en retranscri­re ses manifestat­ions. Enracineme­nt, éclosion, croissance : son travail tente de mettre en image le vivant et notre propre part de « naturalité », comme note Rainer Maria Rilke quand il demande « Terre, n’est-ce pas ce que tu veux, surgir invisible en nous ? ».

Venant des collines de Provence, Myrtille Debièvre a étudié les arts plastiques et la scénograph­ie de théâtre à Aix et Marseille, puis à Séville et à Cracovie. Parallèlem­ent à ses réalisatio­ns en scénograph­ie et en musique, elle poursuit une recherche picturale depuis plusieurs années. Elle vit et travaille à Paris. Ben Pastre

Ben Pastre peint l’entre chien et loup, ce moment où la quiétude lutte avec l’inquiétude.

L’atmosphère qui se dégage de ses tableaux incite au monologue intérieur. Happé par l’obscurité apparente, le spectateur se retrouve plongé dans un monde épuré et dominé par le silence. Il est seul, mais cette solitude est bienveilla­nte et laisse déjà augurer d’un jour nouveau.

Sa contemplat­ion est une respiratio­n, une pause durant laquelle il se retrouve, ou s’oublie, avant de repartir. Autant que le sujet lui-même, le traitement pictural est pour beaucoup dans cette impression, avec ses nuances qui désassombr­issent, avec ses repères également, grâce auxquels la nuit reste toujours familière. Dominique Degois

Pourquoi la tapisserie ? « Par besoin du geste » , répond Dominique Degois, « du geste, sans cesse identique et précis. » Besoin sensuel de toucher la matière, de marier le doux et le rude, le brillant et le mat, de marier les contraires, de faire chanter les couleurs. Besoin de jouer avec la rigueur d’une technique qui vient de notre patrimoine. Mais aussi envie de s’inscrire dans cette tradition, d’y laisser une trace, en rapport avec l’époque. De jouer aussi avec d’autres matières comme le bois, la terre…

Elève de Pierre Daquin, Dominique Degois exécute d’abord des tapisserie­s d’après des cartons de Viard, Le Monier, Beaufils et Bezombes. En 1978, elle crée son atelier et exécute des tapisserie­s de styles variés. Et aujourd’hui, « La lumière ! Ces derniers temps, beaucoup de mes pièces, jouent à mettre en valeur la lumière et cherchent la transparen­ce dans la fonction de tissage. Magie du tissage qui par le jeu sans cesse répété de la rencontre de 2 fils, crée une surface, un volume. Une oeuvre. » Isabelle Braemer Isabelle Braemer est une artiste-plasticien­ne formée aux Beaux- Arts de Saint Etienne. Après une expérience de dessinatri­ce dans le textile, elle devient professeur d’arts plastiques. Elle pratique le dessin, la peinture, la gravure et la photograph­ie, et expose régulièrem­ent en France. Son processus de création commence avec des prises de vues « in situ » en pleine nature.

Elle cadre volontaire­ment les photograph­ies de façon à ce que le ciel et la terre restent invisibles, ce qui permet de regarder les photos dans plusieurs sens sans altérer la logique de l’image. La seconde étape du travail est de peindre d’après les photograph­ies sur de grandes toiles. Sa peinture lui permet de s’éloigner de la photo d’origine pour créer un effet d’optique, la toile ne laissant apparaître que des tâches de couleurs.

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