L’histoire du vélo dans le Perche
Mortagne-au- Perche.
Michel Ganivet inaugurait vendredi soir 7 juillet le cycle des « Petites conférences de juillet » à la médiathèque de Mortagne avec un sujet adapté à l’actualité : « L’arrivée du vélo dans le Perche ».
Draisienne, Grand-Bi, bicyclette, tricycle, vélocipède, l’apparition de ces drôles de machines avait de quoi surprendre et les chevaucher relevait souvent de l’acrobatie ou de l’inconscience, pour ceux qui s’aventuraient à les maîtriser ! L’arrivée du vélo dans le Perche date des années 1890.
À cette époque les commerçants percherons misent d’emblée sur cette invention qui va transformer considérablement les déplacements et les loisirs. Plusieurs d’entre eux dont le créneau était jusqu’alors l’horlogerie, la fabrique de charrettes, la tapisserie d’ameublement, se lancent dans le commerce de bicyclettes. Les grandes marques de l’époque sont proposées dans leurs boutiques. Ils en font la réclame dans la presse locale ; ainsi Octave Fosse, tapissier tente sa clientèle : « Venez voir les modèles de 1892, des derniers perfectionnements y sont réunis ». Même les femmes se piquent de pédaler malgré les proscriptions de certains. Leur garderobe est évidemment un handicap mais le «bloomer», sorte de jupe-culotte venue d’Angleterre, leur offre la liberté de rouler.
Les sociétés vélocipédiques se développent. Très tôt des courses sont organisées : pour la première édition des Cent kilomètres de Mortagne, 20 coureurs sont inscrits.
La célèbre course Paris-Brest- Paris passe et s’arrête à Mortagne dès sa création en 1891. L’un des quatre contrôles de la course est installé sur la place d’Armes devant l’Hôtel de la Bouteille. La ville se passionne pour l’événement !
Tout cela ne va pas sans casse et les accidents ne sont pas rares. Mais rien n’arrêtera le développement de la « petite reine » , adoptée par toute une société, la maréchaussée, l’armée, les ecclésiastiques. La technique fait rapidement des progrès et les fabricants de pneumatiques adoucissent les randonnées à bicyclette. Il reste cependant à éviter les chemins sans bitume, les clous et la limaille de fer provenant des sabots des chevaux.
On peut retrouver cette histoire dans le tout récent Cahiers Percherons édité par les Amis du Perche, fruit des recherches de Michel Ganivet.
Mortagne-au- Perche.
Mirelle Durant présente à La Galerie, du 13 juillet au 19 août 2017, une exposition regroupant les oeuvres de dix peintres et photographes.
Représentant leur visions des paysages du Perche chaque artiste s’est inspiré de « la généreuse nature de cette belle région » et « lui rend hommage à sa façon. Les rongeurs de Pierre-Yves Bonnot côtoient les percherons de Capton et les élégantes montures de Véronique Lesage. Les paysages néo-impressionnistes de Richard Harper, les aquarelles très « enlevées » de Françoise Guillemain ou encore les couleurs chatoyantes de Cerda et de Milaine Lung, la sobriété et la poésie des panoramas de Marianne Bucchianerinous nous donnent un large aperçu de cette magnifique campagne. Les formats et les supports sont très divers, huile, acrylique, encre, gouache ou crayon.
Les photographes Christian Vallée et David Commenchal proposent quant à eux leur regard singulier de chasseurs d’images entre numérique et argentique. Une idée de visite du Perche intra-muros et par sensibilité interposée, avant, si affinité, de partir découvrir collines, cours d’eau, faune et flore, en personne.