Le Perche

Une famille sur les chapeaux de roues

Chez les Delozier, le stock-car se pratique en famille depuis les années 80. Le Stockcar club du Charencey se porte bien et vient de lancer sa saison.

- Raphaël Hudry

Saint-Maurice-lès-Charencey.

Dans la catégorie des sports automobile­s, prenons non pas le plus rapide mais l’un des plus spectacula­ires. Entre tonneaux, tour de pistes, odeurs d’essence, poussière, bruit des moteurs, le Super stock-car est une discipline renversant­e.

La famille Delozier y connaît quelque chose. Depuis 1981, ils sont investis dans le Stockcar club du Charencey, toujours présidé par son fondateur, Daniel Delozier. Affilié à la Fédération des sports mécaniques et appartenan­t avec une branche avec la Team du Perche (club de Berd’huis), le SCC Charencey compte aujourd’hui 17 pilotes (dont quelques femmes) et 33 mécanicien­s.

Dans le secteur, on trouve d’autres clubs comme Les Vikings de La Ventrouze, et le stock-car club de l’Orne à Chandai, qui a décroché le titre de Champion d’Europe. Course et voltige

La saison a démarré le 30 juillet pour le club qui participer­a à une douzaine de compétitio­ns jusqu’à fin septembre. Prochaine en date dès ce dimanche 6 août à Villers-en-Ouche pour le 57e Grand prix de Normandie de Super stock-car. Le SCC Charencey engage dix pilotes, en catégories course et voltige.

Le but de la course, faire 12 tours de piste, pendant que les autres coureurs tentent de vous pousser pour vous éliminer. Ce qui doit arriver, arrive, les voitures s’envolent parfois, réalisant des tonneaux. Le but : être le dernier encore « debout ». Une course musclée, en somme, mais « il y a une entente sur le terrain » , assure Gilles Delozier, vice-président du club et lui-même pilote. Il revient de la Coupe de France disputée à Chiché (79) où il a été éliminé en demi-finale parmi 180 participan­ts.

Encore plus spectacula­ire que la course, la voltige, qui consiste à faire le plus de tonneaux possible. C’est souvent ce que le public apprécie. Nicolas Storti, pilote voltigeur, fait partie de la jeune génération du club. « Les tonneaux ce n’est pas grandchose, rassure-t-il. Quand on se fait pousser il faut être bien attaché, se pencher et rester à l’intérieur. » Lors d’une compétitio­n, il a ainsi fini deuxième ex aequo à un tonneau près. « Les mauvais coups sont rares »

S’il se concentre désormais sur la course, Gilles Delozier compte vingt ans de voltige. « Les mauvais coups sont rares, et puis les portières sont protégées avec des arceaux et des barres de portes, assure-t- il. Il y a également des normes à respecter pour participer, au niveau des batteries et des moteurs. » D’autant plus que, pour « taper », seule la zone noire à l’arrière et les roues arrières sont des endroits autorisés.

Vous vous en doutez, les voitures qui ressortent de ce genre de compétitio­ns sont bonnes pour la casse. Elles sont certes à « usage unique », mais elles sont « comme la voiture de monsieur tout le monde » , souligne Gilles Delozier. Hormis la sécurité renforcée, cela dit. Le SCC Charencey prévoit d’en utiliser 16 cette année, toutes récupérées. Le club ne dépense en effet que pour l’essence et la peinture, pour les faire belles avant le grand départ.

« Il n’y a pas que de la vitesse, ce n’est jamais le même spectacle » , glisse Gilles Delozier, qui compte participer à des championna­ts en Europe l’année prochaine. Mais il salue la compétitio­n de Villers-en-Ouche qui, en plus d’être l’une des plus anciennes, compte aussi une parade en ville à partir de midi. C’est l’une des seules communes à le faire, et les coureurs seront sur leur 31.

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