Tout savoir sur les manoirs percherons
Le samedi 5 août au château de Lorière à La Rouge, le Pont des arts recevra Elisabeth Gautier-Desvaux pour une conférence sur « Le Perche des manoirs ».
Val-au- Perche.
Pour qui veut dépeindre le Perche en quelques touches, difficile de ne pas mentionner les manoirs, au même titre que les collines, les forêts et les chevaux de cette ancienne province. Si ce territoire rural n’est pas le seul à s’enorgueillir de tels ensembles patrimoniaux, ne serait-ce que chez nos voisins des Pays de Loire, il faut reconnaître que leur densité et leur variété constituent une « marque » savoureuse que de nombreuses restaurations récentes ont contribué à mettre en valeur.
Paradoxalement, la plupart des visiteurs ont tendance à réduire à leur seule dimension esthétique ces ensembles dont le contexte de création et la destination initiale dépassent largement ceux d’une simple demeure seigneuriale. Elisabeth Gautier Desvaux, qui a consacré sa thèse de l’Ecole des Chartes à ce sujet, visera précisément à situer le phénomène de construction des manoirs, pour l’essentiel enregistré entre la fin de la guerre de Cent Ans et le début des guerres de religion, dans son environnement historique, économique et sociologique tout autant qu’architectural et artistique.
Largement illustré par des exemples diversifiés, des ensembles les plus remarquables comme Courboyer à Nocé, L’Angenardière à Saint-Cyr-laRosière ou la Vove à Corbon, jusqu’aux plus modestes comme La Doudannerie à Bretoncelles, Nonantel à Villiers-sous-Mortagne ou Pré à La ChapelleGuillaume, ce propos consti- tuera une invitation au voyage que le beau numéro hors série de la revue « Pays du Perche », publié par l’association des Amis du Perche, avait initiée lors de sa parution.