L’auteure Claire Veillères récompensée du prix de l’Académie française
L’écrivain qui habite à Saint-Victor-de-Buthon a reçu cette distinction pour son recueil de nouvelles Une poule rousse et autres nouvelles. Son éditeur, les Editions du Contrefort à Nogent-le-Rotrou, souhaite développer ce marché littéraire.
Saint- Victor- de- Buthon.
C’est une distinction dont on se souvient toute sa vie. L’auteure du Perche, Claire Veillères, habitante de SaintVictor-de-Buthon, a reçu le prix de la nouvelle de l’Académie française 2017, l’un des plus prestigieux, pour son recueil de nouvelles, Une poule rousse et autres nouvelles. « Les animaux sont très présents »
Une belle récompense pour l’écrivain née à Melun (Seine-etMarne) et pour son éditeur, les Éditions du Contrefort, société gérée par Odile Barrier au côté de son mari Pascal, de l’Atelier de photographie et d’infographie NBC à Nogent-le-Rotrou.
« C’est fantastique, se confie Claire Veillères. Quand on m’a appelé pour m’annoncer cela, je n’y ai pas cru » .
Pourtant, c’est bien vrai. Pour comprendre davantage les rai- sons du succès, il faut remonter un peu en arrière.
« C’est un ouvrage que j’ai commencé à écrire il y a quatre ans. Le temps de mettre en place les nouvelles, les personnages, les histoires… » .
Composé de cinq nouvelles, l’ouvrage évoque, en fil conducteur, le monde animal.
« À travers mes histoires, je parle d’un cheval, d’un loup, d’une poule, d’un tigre… Les animaux sont très présents, sous forme de métaphores. Ils mettent à jour certains comportements humains » . Cinquante livres en concurrence
Si la nouvelle Une poule rousse prend comme décor la campagne percheronne, les autres histoires se déroulent en Allemagne, près de Metz, ou sur le front de l’Est. « Je pense que ce qui a plu à l’académicien*, c’est la dimension ani- male que je développe. Mon écriture est classique et plaît également » . Entre quarante et cinquante autres livres étaient en concurrence.
Depuis sa sortie en novembre 2016, le recueil de Claire Veillères a été édité à 200 exemplaires. 500 autres ouvrages vont être imprimés. Forcément, pour les Éditions du Contrefort, c’est un joli clin d’oeil du destin et un bon coup de communication. « Nous sommes plus spécialisés dans la catégorie Beaux livres, reconnaît Odile Barrier. Mais compte tenu du succès de cet ouvrage, la réflexion de se lancer dans l’univers de la nouvelle est venue » . Histoire efficace
Et l’éditeur est plus qu’ambitieux, « nous voulons créer le marché de la nouvelle » . En attendant, Odile et Pascale Barrier attendent de recevoir d’autres ouvrages qui pourront peut-être suivre la même trajectoire que celui de Claire Veillères. « Nous avons déjà reçu un recueil » .
Mais quelles sont les clés de la réussite ? « Une bonne nouvelle doit mettre en place une histoire efficace et une ambiance assez rapidement. C’est une question de dynamique » , conclut l’auteure Claire Veillères qui se rendra, le 30 novembre prochain, sous la coupole de l’Institut de France, afin de recevoir officiellement son prix.
* Les ouvrages dans le cadre du Prix de la nouvelle de l’Académie française doivent être proposés par les académiciens.