Le Perche

Couple en détresse recherche appartemen­t

Jean-Paul, habitant de La Loupe, est à la recherche d’un logement pour offrir à son épouse, handicapée en chaise roulante, des conditions de vie dignes. Depuis quelques mois, ils vivent un vrai calvaire.

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La Loupe.

« Nous sommes en détresse » . Le cri d’alarme vient du coeur. C’est celui d’un couple de La Loupe, Jean-Paul et Marlène*. Un couple qui vit, depuis maintenant plus de dix ans, un vrai calvaire. Dormir dans un garage

Aujourd’hui, ce qu’il déplore, ce sont ses conditions de vie. Jean-Paul, 52 ans, ne souhaite qu’une chose : « trouver un appartemen­t dans lequel on pourrait vivre dignement » . Dans leur 18 m², Marlène, 72 ans, personne handicapée en chaise roulante, « je suis diabétique et j’ai de l’eau dans les poumons » , confie-t-elle.

A cause de différends familiaux, ils ont dû quitter la ville de Villeneuve-sur-Lot (Lot-etGaronne), après avoir vécu cinq mois dans un garage - « c’était l’enfer » - pour se retrouver finalement à La Loupe.

Depuis trois mois. « Grâce au travail de l’assistante sociale, nous avons pu trouver un logement. Je ne pouvais pas laisser mon épouse, avec tous ses problèmes de santé, dormir dans un garage » .

Mais à l’heure actuelle, les conditions de vie ne sont, pour eux, pas acceptable­s. « Je ne demande pas des mille et des cents, explique Jean-Paul, mais juste le minimum. Quand nous déplions le lit, nous n’avons plus de place. Nous sommes obligés de stocker toute la nourriture dans la salle de bains. C’est toute une organisati­on pour survivre là-dedans » . « Au bout du rouleau »

Depuis plusieurs semaines, il se rend quotidienn­ement à Dreux dans l’espoir de trouver un logement, « j’y vais en stop car je n’ai pas de véhicule » .

Contraints d’aller aux Restos du Coeur et abandonnés par une grande partie de leur famille, ils évoquent « une vraie urgence. Ce n’est pas une vie… » . Et ont même déjà pensé à l’acte de détresse ultime.

« Nous sommes au bout du rouleau » . Sous insuline (NDLR : hormone produite par le pancréas), « on pourrait très bien prendre tous les médicament­s d’un coup » , lâche brièvement Marlène.

Mais l’espoir est plus impor- tant… « On va se battre » . * Prénoms d’emprunt, le

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