Georges Goupy, un sculpteur humaniste au Carré du Perche

Mortagne-au- Perche.

Influencé dans sa démarche artistique par le monde qui l’entoure, l’artiste présente, dans le hall du Carré du Perche (à Mortagne-au-Perche), six pièces en acier et acier peint lesquelles, dès que le regard se pose sur elles, prennent une véritable présence dans la réalité. Étonnante sensation. Représenter la nature humaine

« L’humain en est le centre de gravité, symbolisé dans mes sculptures par un demicercle qui forme un clair de lune, celui-ci étant mon fil conducteur. » , dit Georges Goupy. « En effet, tout comme un astre, l’Homme peut briller en exprimant ce qui a de meilleur en lui, mais aussi de pire : sa face cachée. La nature humaine est comparable à ce clair de lune. Le cube en symbolise la conscience, l’esprit » .

Gérard Goupy est un autodidacte. Il a commencé à sculpter pour le plaisir, fin 2009, pour la décoration de sa maison. À l’époque, il exerçait encore le métier d’éleveur, qu’il a abandonné pour des raisons économiques. « Je regardais mon tas de ferraille, et j’ai commencé avec des objets trouvés. Je me suis senti comme un enfant avec son mécano, me suis pris au jeu et ai évolué très vite. »

Ses sculptures sont en acier, parfois peint, ce qui leur confère un aspect de velours. Elles sont soudées à l’arc. Si l’on a immédiatement la sensation que ces oeuvres sont réalisées selon les règles du nombre d’or, il explique que sans se soumettre à ces calculs, il travaille avec les ombres portées, ne créant que la nuit, en milieu clos, dans la lumière artificielle. Puis il découpe pendant la journée.

Son travail graphique abouti à des formes étonnement souples pour la rigidité du matériau qui les fonde, dans le coeur desquelles des vides permettent à la lumière de passer, les projetant comme des ombres chinoises.

Les personnages sont souvent féminins, leurs noms emprunts à la mythologie. La demi-lune toujours présente casse l’aspect géométrique et anguleux des lignes des triangles qui composent l’oeuvre, qu’il s’agisse d’une femme, d’un chat, d’un aigle ou d’un voilier. La demilune est une ouverture, « sa signature visuelle » , précise-t-il.

Ces pièces dont émane une presque incroyable bienveillance, comme l’humain que Georges Goupy dit aimer, sont exposées depuis le 24 août dans le hall d’entrée du Carré du Perche, et jusqu’au 12 novembre prochain.

Exposition des sculptures de Georges Goupy au Carré du Perche, du 24 août au 12 novembre. Elle sera suivie d’une exposition à La Galerie (avec les peintures de Bernard-Christian Pierron), du 28 septembre au 21 octobre, 14, rue Sainte-Croix, à Mortagne-au-Perche.