Le Perche

Les rats prolifèren­t, que faire ?

A l’image de la commune des Menus, qui lutte face à une apparition de rats, d’autres villages peuvent être concernés. Il est possible d’enrayer leur proliférat­ion avec des gestes simples, qui relèvent parfois d’un civisme basique.

- Raphaël Hudry

Perche.

« Les rats prolifèren­t dans la commune ! Chacun doit dératiser caves et jardins privés. Merci de votre participat­ion active à la dératisati­on de la commune, agissons ensemble ! » . La commune des Menus préfère être préventive. Suite à plusieurs témoignage­s d’habitants qui ont aperçu des rats dans le bourg, la municipali­té a envoyé ces instructio­ns à tous ses administré­s pour les inviter à traiter chez eux. Des problèmes aux poubelles

En effet, même s’il n’y a pas d’invasion, « il y a un peu plus de rats cette année, depuis quelques semaines » , constate le maire des Menus, Pierre Vaugon. Principale­ment autour des containers à poubelle. La commune traite donc cette zone, mais les habitants aussi peuvent faire un geste. Un geste simple, ne pas mettre vos poubelles à côté du container mais DANS le container. Du bon sens pour beaucoup, mais pas encore pour tous. « Il faut faire un effort, certains ne se cassent pas la tête » , rappelle à l’ordre la Mairie des Menus.

Comme un lecteur le fait remarquer, certains containers sont troués, ce qui permet aux rats d’y entrer. Il faudrait donc les changer ou les enterrer, ce qui dépend du Smirtom du Perche ornais. « Le problème du Perche, c’est qu’il y a des containers poubelle, pas comme à L’Aigle » , ajoute Jean- Luc Nouail, dératiseur pour Normandie dératisati­on, qui intervient dans le bassin normand ainsi que l’Eure-et-Loir. L’élu à Vitrai-sous-l’Aigle appelle aussi au civisme des gens, dans n’importe quelle commune. « Pas plus que d’habitude »

Le profession­nel estime qu’il n’y a pas une proliférat­ion massive de rats cette année. « C’est cyclique, il y a des années avec et sans rats, souligne-t-il. Cette année, il n’y en a pas plus que d’habitude. » Cependant, il constate qu’il y en avait beaucoup dans les champs de blé et écrasés sur la route. La faute peut-être à la météo plutôt humide et à l’hiver qui n’a pas été très froid, propices au développem­ent des nuisibles. « Là, c’est l’époque où ils cherchent à entrer car les champs sont retournés et il n’y a plus à manger. »

Jean-Luc Nouail, qui compte 18 ans de métier, conseille donc les particulie­rs de prendre des précaution­s chez eux. « Nous sommes à la campagne, les gens peuvent avoir des nids chez eux. Ils sont attirés par les poulailler­s, il faut que les gens sachent qu’il ne faut pas donner à manger aux poules le soir mais le matin, car les restes attirent les rongeurs. Si les particulie­rs ont un doute, ils peuvent mettre des produits trouvables en grandes surfaces ou en coopérativ­es. Qu’ils mettent un petit sachet de temps en temps pour voir si ça part. Mais il ne faut pas tomber dans la psychose. »

Si la situation dure, la com- mune des Menus envisage peut-être de faire appel à un profession­nel. En attendant, le maire appelle chacun à y mettre du sien. Cela ne fait pas de mal de le rappeler.

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Des rats ont été aperçus dans le Perche (photo d’archives et d’illustrati­on).

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