Un chêne de 180 ans dédié aux forestiers canadiens de la Grande Guerre
En forêt domaniale de Bellême, un chêne remarquable de 180 ans, a été choisi par l’ONF pour rendre hommage à la mobilisation des bûcherons canadiens en France, et notamment dans le Perche
Bellême.
Durant la Grande Guerre, des bûcherons canadiens ont contribué à l’effort de guerre dont les armées alliées avaient besoin. Une exposition leur est dédiée.
« En effet, l’industrie de guerre et le front sont à l’époque très consommateurs en bois et l’approvisionnement devient, au cours de la guerre, considérable et urgent, expliquait Matthieu Le Goïc responsable aux Archives Départementales. Les besoins en bois étaient immenses pour construire des tranchées, des ponts, des baraquements, des voies de chemins de fer. »
Le 28 septembre 1916, une compagnie forestière canadienne est formée à Saint-Evroult et le corps forestier canadien est constitué le 21 novembre 1916. Il est chargé de l’abattage, du débit et de l’expédition des coupes de bois qui lui sont attribués par le gouvernement fran-fran- çais dans les forêts domaniales et privées.
« Le savoir-faire des bûcherons canadiens et l’importance des moyens techniques et logistiques déployés ne laissent pas d’impressionner : vastes scieries démontables rapidement, voies de chemin de fer provisoires, treuils à vapeur, glissières, wagonnets témoignent de la grande technicité de la foresterie canadienne. »
De la fin de l’année 1916 au début de l’année 1919, 12 000 hommes du corps forestier canadien expédient vers le front plus de deux millions de m3 de bois en provenance des forêts d’Aquitaine, de Franche-Comté, de Lorraine, du Nord-Pas-de-Calais, de Picardie mais aussi de Normandie, notamment de la forêt de Bellême.