Pour jouer au badminton, le handicap n’est pas un handicap
L’équipe de Badmin’Mele compte 40 adhérents. Pour en faire partie, il n’y a pas d’âge et pas de condition physique.
Le Mêle- sur- Sarthe.
Pierre Yves est paraplégique. Il fait partie du club Badmin’Mele depuis 5 ans. Jusqu’à aujourd’hui, il exerçait cette activité physique avec son fauteuil de tous les jours. « J’ai déjà cassé mon fauteuil, un fauteuil spécial était souhaitable » . Cet allié de jeu a toutefois un coût élevé, 2150 €. « Pour songer obtenir une subvention de la Fédération française handisport, il faut être affilié » .
C’est le cas, ainsi le club a-til pu obtenir les financements pour un premier fauteuil, dont la livraison officielle adviendra mercredi 20 septembre, à 19 h au gymnase du Mêle-sur-Sarthe. « Un autre fauteuil va également pouvoir être financé, pour que des personnes valides se mettent en situation de handicap et jouent avec moi » , précise Pierre-Yves. Le club compte aujourd’hui parmi ses membres deux personnes handicapées, mais Pierre-Yves est le seul handicapé moteur.
Un fauteuil, et bientôt un second Ce fauteuil va véritablement
changer la donne car, « un fauteuil spécial, c’est beaucoup plus dynamique, rapide, plus sécurisant. Les roues sont très inclinées et le fauteuil dispose d’un carrossage de roue plus important pour ne pas se renverser. Sans oublier des roues qui empêchent de basculer en arrière. La rapidité de déplacement est une difficulté
pour jouer au badminton en handicapé. La robustesse des fauteuils est fondamentale. D’ailleurs, ce sont des fauteuils presque construits sur
mesure » . Le premier fauteuil a été commandé pour être adapté à la morphologie de Pierre-Yves, le second fauteuil sera plus étroit. Le fauteuil a été construit dans le Loiret, par Tween Europe. Les partenaires sont, le cabinet d’avocat Perrier-Chapeau, spécialisé dans le droit des victimes des accidents de la vie, à Rouen. La Communauté de communes de la Vallée de la Haute Sarthe, et la Mairie, avec l’association Bouchon d’amour, laquelle va remettre le fauteuil, par l’entremise de son président, Monsieur Peti.
Un souhait : « c’est un club loisirs, nous ne faisons pas encore de compétition. Le soutien de la Fédération française handisport serait important, car cela coûte très cher. On aimerait être plus soutenu pour nous aider à faire de la compétition ».