Le Perche

L’absence d’un prof enrage les parents

Les élèves de Terminale ES (économique et sociale) du lycée Perseigne se retrouvent sans professeur de mathématiq­ues depuis la rentrée. L’année du bac, c’est plutôt inquiétant.

- A.E.H.

Mamers. C’est un drôle de problème qui est posé aux vingt-cinq élèves de Terminale ES du lycée Perseigne de Mamers : comment passer le bac sans prof de maths ? Les lycéens n’ont pas la solution. Ils attendent des réponses. Tout comme leurs parents, particuliè­rement inquiets.

« C’est quand même moyen, déplore ce père de famille. L’établissem­ent a eu deux mois cet été pour gérer la situation et personne n’a été capable de trouver un enseignant. »

Un départ à la retraite associé à une défection de dernière minute serait à l’origine de cette absence. Le poste, pour quelques heures, est vacant depuis la rentrée. Un professeur à qui le poste a été proposé aurait refusé de venir à Mamers. Silence radio

Les parents multiplien­t les contacts : ils ont rencontré le maire de Mamers - « Il a dit qu’il allait s’en occuper » , rapporte un papa - ; ils appellent régulièrem­ent la cité scolaire. Et tous les jours, ils téléphonen­t à l’Académie « qui ne répond pas » .

Un silence radio loin d’être rassurant car le cas de la capitale du Saosnois est loin d’être isolé : à La Ferté-Bernard, il manque également un prof de maths, et un prof d’espagnol à Châteaudu-Loir…

Des actions sont envisagées « si rien ne bouge » , ont déclaré des parents, vendredi der- nier, qui regrette que l’établissem­ent « ne propose rien aux élèves » : « Nous aurions bien aimé qu’ils déchargent un peu les élèves de Première et qu’ils donnent, par exemple, trois heures à nos enfants. »

Depuis la rentrée scolaire donc, cette matière n’est pas couverte. Le programme est allégé de quatre heures de cours, voire de cinq heures et demie pour ceux qui ont choisi la spécialité « mathématiq­ues » .

« D’un côté, on est contents parce qu’on n’a pas cours. D’un autre, on est inquiet : on a le bac à la fin de l’année. » Les lycéens sont de plus en plus perturbés. Ils se demandent tous les jours « comment avoir un prof » , indique cette élève.

Cette situation engendre des inégalités d’enseigneme­nt : certains élèves suivent des cours particulie­rs. Alors que d’autres révisent par eux- mêmes. Ou attendent avec impatience celui qui est déjà vu comme le messie.

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