Femme actuelle, un enthousiasme béat
Perche.
Lundi 18 septembre, le magazine Femme actuelle a publié un article, au moins sur son site internet, intitulé « Le Perche, une Normandie bucolique, inventive et gourmande ». Il est d’une platitude rare, bourré de phrases pompeuses voire étranges. Quelques exemples : « ses collines et vallons piquetés de manoirs demeurent le secret le mieux gardé de Normandie » (ah bon ?), « capitale du boudin noir, cette bourgade de 4 000 âmes possède quincaillerie et cinéma associatif, preuve que la désertification des centres-villes n’est pas une fatalité. Car au-delà de ces bourgs, le Perche revit » (le Perche était-il donc mort ?), ou encore « au marché de Mortagne-au-Perche, le samedi, les volailles n’ont pas fait de gonflette, le porc n’est pas sous stéroïdes et le beurre est jaune » . Visiblement, un Parisien vient de découvrir l’existence de la campagne.
Outre la forme qui laisse à désirer, on ne trouve pas non plus de fond dans cet article qui n’est constitué que d’une accumulation presque sans transi- tion de choses à voir, à faire, avec toutefois quelques noms, donnant la fausse impression que le journaliste s’est effectivement rendu sur place. Cette absence de fond est justifiée par une phrase : « ici, rien d’ostentatoire. Aucune visite indispensable. Alors, butinons » . Rien d’indispensable, sympa pour la région.
Comme l’écrit « si bien » l’auteur de l’article, « le Perche, plus altermondialiste qu’alter-mondain [Note de la rédaction : nous cherchons encore la définition], se vit au gré de ces rencontres » . On se demande pourtant à quoi ont servi ces « rencontres » vu le faible nombre de détails ou l’absence de citations dans un article relativement long.
Dans tous les cas, peu importe la forme ou le fond, le Parc du Perche ne crachera pas sur un article dans un nouveau média. Comme le disait le journaliste français Léon Zitrone, « qu’on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L’essentiel, c’est qu’on parle de moi » .