Elle lance une entreprise spécialisée dans l’entretien des couvertures de chevaux
Dominique Barré a créé son autoentreprise en juillet dernier. Elle propose un service unique dans le Perche ornais : l’entretien et la réparation du matériel d’équitation. Notamment le nettoyage des couvertures de chevaux.
La Mesnière.
Dominique Barré est propriétaire d’un cheval. Pendant des années, les couvertures d’Isatis ont été envoyées dans le Calvados, afin d’être lavées. Car l’entretien à domicile est impossible : « Les couvertures, trop volumineuses, ne rentrent pas dans le lave-linge » , rapporte l’Ornaise. Se rendre à la laverie n’est pas non plus une solution : « La machine détériore la couverture, qui ressort trop compressée » .
Pour en finir avec la logistique complexe, Dominique Barré s’est lancé le défi, fin 2016, de créer une entreprise spécialisée dans l’entretien des couvertures, dans l’Orne. Service complet
« Je me suis dit chiche ! » , raconte l’entrepreneuse. Elle a franchi le pas en juillet dernier avec Isaline, une autoentreprise basée à son domicile, à La Mesnière. La quadragénaire propose un service complet : elle va chercher les couvertures chez les clients et les ramène. Perfectionniste, la Percheronne promet un « travail bien fait » grâce à l’acquisition de deux machines (My Groom) dédiées au matériel équin. « Elles lavent à l’eau froide en respectant la nature de la couverture, tout en permettant un nettoyage spécifique fongicide et bactéricide » . Commercialisées par une entreprise française, les machines permettent également le nettoyage à sec des filets, brides, paires de bottes… Collaboration avec un sellier-harnacheur
L’investissement - 5 000 € - a permis à l’autoentrepreneuse ( elle a reçu l’aide d’Initiative Orne) de se positionner sur un marché de niche, où une place était à prendre. « J’ai réalisé une étude de marché avec business plan, inventaire des concurrents, calcul du coût de revient… Il est apparu que dans le Perche ornais, aucun service de ce type n’était proposé » .
Pour étoffer son offre, Dominique Barré collabore avec Odile Bouet, sellier-harnacheur à La Chapelle-Montligeon. En plus de l’entretien, Isaline assure ainsi la réparation des équipements équestres textile et cuir. Un « métier passion »
Pour le lancement d’Isaline, Dominique Barré a mis l’accent sur la communication. L’identité graphique de l’autoentreprise a été soignée, et de nombreux prospectus et cartes de visite ont été distribués. Des affiches ont aussi été placardées chez les vétérinaires. Résultat : les affaires ont commencé fort : « Un haras m’a confié 27 couvertures d’un coup » , se réjouit- elle. Le centre équestre dont elle est membre ( Perch’Orizon, à Moutiers) lui a également fait confiance. Tout comme quelques particuliers, qui commencent à venir frapper à sa porte. « Le bouche-à-oreille fonctionne plutôt bien, dans le milieu du cheval » .
Mais Dominique Barré n’affiche pas d’ambitions démesurées : « J’ai un autre métier à côté. Mon temps n’est pas extensible. Je souhaite me développer, mais raisonna- blement » . Faire peu, mais faire bien. Et avec le sourire : « L’équitation est une passion, j’adore l’odeur du cheval » .
Lancer sa propre entreprise constitue aussi un challenge personnel. « Je suis sortie de ma zone de confort. C’était l’occasion de me demander si j’étais capable de… » .