Le Perche

Une journée pour la promotion des métiers de la traduction

Un rassemblem­ent se tient à Tourouvre samedi 30 septembre pour la Journée mondiale de la traduction. Des profession­nels pourront répondre à vos questions.

- Raphaël Hudry

Tourouvre-au- Perche.

Ils sont environ 15 000 rien qu’en France, et pourtant, le grand public connaît assez peu les métiers de traducteur et d’interprète. Dans l’optique de les promouvoir, la Fédération internatio­nale des traducteur­s (FIT) organise depuis 1991 la Journée mondiale de la traduction à Paris. Un événement internatio­nal qui se décline également au niveau local puisque depuis l’année dernière, le syndicat a étendu les célébratio­ns à tout le territoire. En Normandie, l’événement se déroulera samedi 30 septembre et c’est Tourouvre qui a été choisi pour la première fois. Ouvert à tous

Au programme, concocté par la délégation régionale normande, une journée combinant visite touristiqu­e aux Muséales et jeux linguistiq­ues autour de la traduction Québécois/Français ainsi que la traduction de slogans de marques. Une journée ouverte à tous (voir informatio­ns pratiques à la fin de cet article).

« Il faut être intéressé par les langues, précise toutefois Julinda Fernandes, déléguée de la Société française de traduction (SFT) Normandie. Mais les gens peuvent venir avec leur conjoint ou des amis. S’ils ne souhaitent pas rester la journée entière, ils peuvent juste venir librement le matin ou l’après-midi pour demander des informatio­ns et partici- per aux jeux. A part pendant les visites aux Muséales, nous occuperons la salle de réunion du restaurant Hôtel de France. »

Derrière l’aspect divertissa­nt et ludique, le but est surtout d’informer les curieux sur les métiers de la traduction en côtoyant des profession­nels. Des métiers qui souffrent de clichés. « La traduction ce n’est pas inné, il y a une formation, c’est un vrai métier. On s’imagine parfois qu’il faut parler dix langues alors que pas du tout » , poursuit Julinda Fernandes, traductric­e « pragmatiqu­e » basée à Corbon, à son compte depuis 2003. 15 % de salariés

Outre les interprète­s qui traduisent à l’oral, il faut différenci­er les traducteur­s littéraire­s (de romans par exemple) et pragmatiqu­es, pour les documents profession­nels. En France, 85 % des traducteur­s exercent en indépendan­ts et 15 % en tant que salariés. Ce qui n’est pas le cas d’autres pays comme le Royaume-Uni, où le salariat est plus développé.

Florence Dunoyer de Segonzac, installée dans le secteur de Courtomer, est également traductric­e pragmatiqu­e à son compte depuis 1992. Spécialisé­e dans la finance et l’art, principale­ment en italien. « Je ne parlais pas un mot de cette langue avant de suivre mon cursus dans une école d’interprète­s en Italie » , détaille-t-elle. Elle avoue avoir eu un peu de mal à s’adapter au système français, notamment pour trouver des clients privés dans l’Hexagone. « Certaines langues sont plus porteuses que d’autres, et les budgets des entreprise­s baissent ».

En tout cas, « ceux qui ont fait une vraie formation n’ont pas à s’inquiéter, notamment de la concurrenc­e des logiciels de traduction » , répond toutefois Julinda Fernandes.

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En France, il y a environ 15 000 traducteur­s et interprète­s (photo d’illustrati­on).

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