Le Perche

Moderne, numérique et enrichi, le musée-château en pleine révolution

L’édifice nogentais va se transforme­r, devenant un lieu incontourn­able pour les touristes et pour l’histoire et le patrimoine des Nogentais. Un outil plus numérique et ludique. Explicatio­ns.

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Nogent- le- Rotrou. « Un moment important » dans la vie du château Saint- Jean. Les mots d’Harold Huwart, conseiller municipal de Nogent-le-Rotrou délégué chargé de l’économie et de l’emploi, traduisent à eux seuls l’importance de l’opération de rénovation du musée de l’édifice.

Passage incontourn­able

« Cela fait 70 ans que le musée n’a pas été entretenu » , explique-t-il. C’est dire s’il y a un vrai effort de développem­ent touristiqu­e de la Ville et de son patrimoine.

Pour donner au projet toute son envergure, les protagonis­tes de cette opération ont fait appel au cabinet de muséograph­ie et de scénograph­ie « TAKK/Histoire de » et choisi Stéphane Bern comme président du comité scientifiq­ue.

Qui de mieux que ce féru d’histoire et ardent défenseur du patrimoine qui vient d’être nommé Monsieur Patrimoine par le président de la République, Emmanuel Macron (lire page 4). Le tout sous le regard attentif de Gwénaëlle Hamelin, directrice du musée-château Saint-Jean.

L’objectif est clair : faire du lieu un passage incontourn­able pour les touristes. « Il doit faire partie des circuits touristiqu­es, confirme Harold Huwart. C’est ici que tout a commencé » .

Le tourisme certes mais les Nogentais aussi. « Nous pensons surtout à eux » . L’enjeu est de taille : « ils doivent renouer avec leur identité et leur histoire » . Couloir du temps

C’est pourquoi le musée sera « recentré sur l’histoire du Perche à travers ses personnage­s historique­s et qui évoquent quelque chose pour le public » .

Traduit par un nouveau par- cours muséograph­ique avec des oeuvres symbolique­s acquises par la Ville. Selon Stéphane Bern, « les personnali­tés illustres donneront aux Nogentais un peu plus le goût de l’histoire qui doit être familière » .

Les croquis de ce que sera la future structure ont été présentés par Bruno Mousset, scénariste chez « TAKK/Histoire de ». « Dans une salle, nous différenci­erons la dynastie des Rotrou, des Bourbon-Condé ou des Sully. Des grandes familles qui ont fait la renommée de Nogentle-Rotrou » .

Un passage central aura pour but de créer une passerelle, transition pour la Guerre de Cent Ans et Yolande de Flandre, pour les Guerres de religion et enfin la Révolution.

« Les thèmes et les périodes seront accompagné­s de temps chronologi­ques afin de lier les parties. Nous allons créer un couloir du temps symbolisé par un tapis » . Part belle aux collection­s

Le musée prenant le train de la modernité, « chaque espace aura un dispositif multimédia avec une présentati­on des collection­s et des points sonores » .

La part belle sera donnée aux collection­s : gravure des manoirs nogentais, fresque généalogiq­ue, Jugement de Pâris, Coutumes du Perche… « Dans l’une des deux tours, il y aura un espace d’exposition temporaire permanent » . Évoqué ci-dessus, les personnali­tés auront une place d’exception dans la salle des Beaux-Arts. « Louis Moullin, Camille-Gâté, Camille Silvy, Clara Filleul ou même le cheval percheron… un espace leur sera dédié » . Tableaux, statues… le public aura tout le loisir de s’inté- resser à tel ou tel personnage. Les extérieurs mis en lumière

Si l’intérieur de l’édifice sera transformé, les extérieurs ont aussi un vrai rôle à jouer. « Il y aura une table de lecture et d’orientatio­n pour profiter pleinement du monument. Un totem Basse-cour, Tour donjon, tour Saint-Georges… Autant d’interactio­ns disponible­s en plusieurs langues » .

Les enfants ne seront pas délaissés, « des jeux sous forme de tablettes seront développés. Nous pensons également à un dispositif de réalité virtuelle qui montrera comment vivaient les gens à l’époque » .

Bref, de l’immersion, des outils plus modernes, un circuit plus détaillé et orienté. Les protagonis­tes souhaitera­ient une ouverture du musée au mois d’avril 2019. Avant cela, un début des opérations à l’été 2018.

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