Le vin de Vaunoise était réputé « plaisant et gai » au Moyen-Age
Vaunoise.
L’association Vaunoise Patrimoine organisait samedi une promenade-conférence sur la production viticole à Vaunoise au Moyen-Age.
Un thème qui a visiblement séduit, puisqu’une cinquantaine de personnes ont participé à cette manifestation qui était destinée à récolter des fonds au profit de la restauration de l’église du village.
Jean-François de Caffarelli, président, expliquait que « les noms de lieux-dits comme La Vigne ou La Grande Pinardière sont assez explicites, ces vignobles ont perduré jusqu’en 1 750, et ont progressivement disparu après ». Disparition de la vigne
« Plusieurs raisons à cela, des raisons sanitaires, climatiques, fiscales, et il faut bien le dire, en raison de la qualité du vin. Des maladies ont affaibli les vignobles, et les hivers très froids ont fait geler les vignes. Par ailleurs, il existait autrefois des taxes qui protégeaient le vin normand, mais une fois ces taxes supprimées, on a voulu développer le cidre, et petit à petit la vigne a disparu. »
Des traces du système cultural des vignes au Moyen-age sont encore visibles sur les coteaux boisés de Vaunoise. « Il y avait des vignes un peu partout en Normandie, mais le cru de Vaunoise était réputé « plaisant et gai » et était utilisé comme vin de messe. »
Jean-Claude Viel, auteur du livre « Vins, vignes et vignerons de Normandie, un vignoble (presque) disparu » a évoqué les petites histoires du vignoble normand, faisant revivre « la mémoire des dizaines de milliers d’hommes et de femmes qui ont travaillé et peiné dans les vignobles normands pendant plus de treize siècles » .
Jean- Claude Viel, guide conférencier vernonnais, s’intéresse particulièrement au Moyen-Âge. Il est l’auteur d’études sur des sujets aussi divers que la construction médiévale à pans de bois, les origines anglo-normandes du Gothique ou l’histoire de la Normandie au XIVe siècle.