Radars : cibles privilégiés des dégradations
Dans le Perche nogentais, les dégradations de radars ont été nombreuses ces dernières années. Dernière en date : celui entre Berd’huis et Nogent-le-Rotrou.
Nogent- le- Rotrou.
Les centaines de véhicules qui circulent sur la route départementale 955 l’ont vu : le radar à proximité de Nogent-le-Rotrou a été tagué. Symbole de contestation
Suite à cette dégradation, un sac a été posé sur l’engin ainsi que du ruban adhésif. Ce n’est pas la première fois que celui-ci fait l’objet d’incivilités. Déjà en 2014, un feu de détritus posé au pied de l’appareil, l’avait endommagé.
Et à ce jeu-là, les radars du Perche nogentais ne sont pas en reste. En août 2017, le radar automatique de la Fourche avait été dégradé. De la peinture le recouvrait. Toujours en août 2017, c’était au tour de celui de Vichères, sur la RD955, entre Luigny et Nogent-le-Rotrou, d’être vandalisé.
Quelques années auparavant, en 2013, celui Saint-Bomer, sur l’autoroute, avait subi la même chose.
Symbole de contestation contre l’État, selon la loi et les articles 322- 1, 322- 2 et suivants du Code pénal, détériorer un radar est une dégradation de bien public. Les motivations peuvent être diverses. En 2017, les buralistes avaient manifesté leur mécontentement face à la hausse du prix des paquets de cigarettes, en les recouvrant d’un sac plastique. 45 000 euros d’amende
Niveau sanction, l’un des deux articles nous dit que la dégradation d’un radar donne lieu à une amende de 45 000 euros ainsi qu’à 3 ans d’emprisonnement.
Dans d’autres départements, on retrouve même parfois des «serial killers» de radars. Des cabines ont été attaquées à l’explosif, avec une pelleteuse ou une tronçonneuse.
Par ailleurs, si vous décidez de détériorer un radar « en bande », c’est-à-dire à plusieurs, la peine s’alourdit et vous vous exposez ainsi à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 € d’amende. Le tag considéré comme dégradation
Et le tag est également considéré comme une dégradation. Dans le vocabulaire du législateur, le fait de taguer un radar, c’est-à-dire d’y inscrire un graffiti, revient à détruire, détériorer ou dégrader un bien public.
En gros, le fait de détruire totalement un radar et le fait d’y poser un tag sont des infractions qui ont exactement la même qualification juridique.
Toutefois, les sanctions ne sont pas exactement les mêmes. Ainsi, « le fait de tracer des inscriptions, des signes ou des dessins, sans autorisation préalable, sur les façades, les véhicules, les voies publiques ou le mobilier urbain » expose son auteur à une amende de 7 500 euros et à des travaux d’intérêt général.