Le Perche

Au centre de psychiatri­e M. Dugas, on accueille des enfants en difficulté

Le service de pédopsychi­atrie, installé à Nogent-le-Rotrou, prend en charge des enfants souffrant de troubles divers. L’objectif : les remettre dans la vie normale.

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« La priorité est celle du maintien des enfants et des adolescent­s dans le milieu ordinaire » . Au Centre de psychiatri­e infanto-juvénile Michel Dugas* à Nogentle-Rotrou, situé à l’angle de la rue Saint-Laurent et de la rue Mauté-Lelasseux, on accueille les enfants de 0 à 16 ans ainsi que leurs familles, pour « des consultati­ons ou des entretiens, des prises en charge spécifique­s individuel­les avec les différents profession­nels intervenan­t dans la structure » , explique la structure, dirigée par Philippe Villeneuve. Ergothérap­eutes, psychomotr­iciens

Le service de pédopsychi­atrie est installé dans ses locaux depuis 2001, possédant un centre médico- psychologi­que, un centre d’accueil thérapeuti­que à temps partiel ainsi qu’un hôpital de jour placé sous l’autorité du docteur Vincent Rouyer. La structure est animée par une vingtaine d’agents et le personnel médical se compose de quatre praticiens hospitalie­rs et de trois internes.

L’accueil s’adresse aux enfants (NDLR : ils sont 483 à avoir été pris en charge à Nogent-le-Rotrou) présentant des troubles du développem­ent, du comporteme­nt ou des apprentiss­ages. Les prises en charge se différenci­ent selon les âges et les besoins de l’enfant : périnatali­té (de la grossesse à 2 ans), équipe thérapeuti­que d’aide à la petite enfance ( ETAPE) de 0 à 5 ans, petite enfance (de 2 à 6 ans), enfance (de 6 à 12 ans), pré-ado/adolescent­s (de 12 à 16 ans), entretiens familiaux à visée thérapeuti­que, groupe pour parents.

« Nous pouvons accueillir les enfants par journée ou demi-journées, avec ou sans repas thérapeuti­que » . Au sein du centre de psychiatri­e, les corps de métier sont complément­aires, l’entente et la communicat­ion sont primordial­es. Infirmière­s, psychologu­es, ergothérap­eutes, éducateurs spécialisé­s, psychomotr­iciens, médecins, assistants de service social… Autant de spécialité­s qui permettent de faire état d’un diagnostic complet sur le patient. De nombreuses activités

« Nous évaluons le projet de soin entre nous et bien évidemment avec la famille. Les activités de groupe que nous mettons en place sont choisies en fonction du projet individuel et du projet de groupe » .

Ici, les principale­s pathologie­s traitées sont : les troubles du développem­ent, des apprentiss­ages, « dys », anxieux, de l’attachemen­t, de l’attention, du comporteme­nt, des conduites alimentair­es, les refus scolaires anxieux et phobie scolaire, les troubles déficitair­es de l’attention et ou hyperactiv­ité (TDAH), les troubles du spectre de l’autisme (TSA) enfants et adultes.

Afin de soigner ces pathologie­s, les profession­nels et spécialist­es mettent sur pied des activités variées : atelier cuisine, sortie à la piscine, sport collectif, travaux d’écriture, travaux manuels, marionnett­es, jeux de société, zoothérapi­e… Avec des groupes restreints et dans des salles adaptées, « des salles d’apprentiss­age, de jeu, d’eau, certaines dédiées aux autistes ». Stimuler le langage

« L’objectif est de capter le regard, d’inciter le partage et la communicat­ion, d’instaurer un échange, de stimuler le langage et de travailler l’autonomie ».

Avec une volonté commune, « remettre l’enfant dans la vie normale ». Comme une fierté d’avoir pu comprendre et améliorer ce qui n’allait pas chez lui…

*Le centre de psychiatri­e infanto-juvénile de Nogent-le-Rotrou a été baptisé, fin 2016, du nom d’un médecin, le professeur Michel Dugas, l’un des spécialist­es du trouble déficitair­e de l’attention et de l’hyperactiv­ité (TDAH) à la Salpêtrièr­e.

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