Union des commerçants et des artisans : qui succédera à Cécile Guillocher ?
Une autre femme pourrait remplacer la présidente sortante, Cécile Guillocher, à la tête de l’UCA de Mamers et du Saosnois qui va connaître un nouveau cycle.
Mamers.
L’union des commerçants et des artisans de Mamers et du Saosnois a tenu son assemblée générale ce lundi 9 octobre, dans la salle du Cloître.
Trois ans aux commandes de l’UCA, Cécile Guillocher a déclaré qu’elle passait la main. Information qu’elle nous a confirmée quelques jours avant cette réunion. L’occasion de dresser le bilan de son mandat qui l’a vue assurer - et ce n’était pas simple - le passage des 3 Jours de l’historique place Caillaux à l’espace Saugonna.
Le soir de l’assemblée générale, trois personnes ont rejoint le conseil d’administration : Fabienne Morel (agent immobilier), Céline Runget (coiffeuse) et Franck Magniez ( régisseur général et ingénieur du son). Le CA doit se réunir pour désigner le futur président de l’UCA.
Le Perche. Pourquoi quitter la présidence de l’UCA ?
Cécile Guillocher. « Je m’étais engagée sur un mandat de trois ans. Après une année à la vice-présidence. J’ai tenu la rampe malgré des difficultés personnelles. J’ai failli démissionner en janvier 2017. Les membres du bureau m’ont délestée pour m’alléger la tâche et toute l’équipe a joué le jeu. »
« Saugonna, c’était un véritable enjeu. Il n’était pas question de quitter le navire à ce moment. »
Des points négatifs ?
« Oui, le vide-greniers, rue d’Estournelles-de-Constant, qui devait faire le lien entre Saugonna et le centre-ville. Autre point faible : la restauration sur place pour les exposants. Nous pensions qu’ils iraient s’alimenter en centre-ville. Pour la prochaine édition, nous allons proposer aux traiteurs de Mamers de tenir des stands de grillades sur place. »
Des points positifs ?
« La plupart des exposants ont préféré être à Saugonna. Ils se sont plus retrouvés dans l’esprit de foire. Nos amis des animaux de viande étaient ravis car ils avaient l’impression de sortir de leur isolement. Le pot des exposants, organisé le vendredi soir et non plus le dimanche midi, autour d’un espace réceptif a été une réussite. »
Comment avez-vous vécu ces trois années à la tête de l’UCA ?
« Nous avons une dizaine de personnes sur lesquelles nous pouvons compter. En espérant qu’elles vont continuer à nous aider. Le conseil d’administration est composé d’une petite équipe qui peut gagner en efficacité.
Certains postes génèrent beaucoup de travail. Aux 3 Jours, par exemple, nous avons tenu le bar à Saugonna. Deux, trois personnes supplémentaires auraient été les bienvenues. »
Etes-vous inquiète pour l’avenir de l’UCA et donc des 3 Jours ?
« En voyant le profil des gens qui vont nous rejoindre, je ne me fais pas de soucis. Fabienne (Morel) est originaire de Mamers, elle y a des amis et son réseau peut profiter à l’UCA. Quant à Céline Runget, c’est une personne active sur les 3 Jours. Elle sera d’un
grand renfort au sein du CA. »
(Au moment de l’interview, la candidature de Franck Magniez n’était pas connue, ndlr)
Pendant ce mandat, qu’avez-vous apporté ?
« J’ai essayé de m’inscrire dans un changement dans la continuité. Nous avons accompagné le déménagement des 3 Jours. Nous avons essayé de tisser des liens avec le club des entrepreneurs Agir sur le numérique. Sans grande réussite. Nous avons une majorité de commerçants qui ne voient pas l’intérêt d’être sur Internet. »
Et quel intérêt ont-ils à avoir un site commercial ?
« Le site de l’UCA est plus dynamique. Les commerçants peuvent mettre en avant leurs offres en étant hébergés à l’UCA. Cela leur permettrait de capter une nouvelle clientèle ou de garder cette clientèle de jeunes de 30-40 ans qui commande sur Internet. »
Quel rôle joue l’UCA auprès des commerces ?
« Nous avons accompagné les magasins qui s’installaient. Il faut des magasins qui donnent envie aux gens de se promener dans la ville. Il manque à Mamers une vraie parfumerie, un magasin de décorations ou encore un restaurant gastronomique.
Nous avons des commerçants très dynamiques. Pour autant, il faut poursuivre ces offres et les compléter. »
Les 3 Jours resterontelles à Saugonna ?
« Les craintes ont été balayées. L’éloignement entre la place Caillaux et Saugonna, depuis la place Carnot, est le même. Pour les gens, qui ne sont pas de Mamers, il était plus facile de venir à Saugonna où c’est plus confortable pour tout le monde. La proximité avec le cinéma a été un atout. Toutes les synergies ont été développées pour donner un esprit fête à cette foire.
Si nous devions organiser les 3 Jours place de la République, il faudrait la mobiliser trois semaines. Ce qui est impossible. Nous ne pouvons pas priver Mamers de stationnement durant toute cette période. Les commerçants en pâtiraient.
Pour toutes ces raisons, oui, les 3 Jours resteront à Saugonna. »
Y avait-il des craintes avec les forains ?
« Cette partie est gérée par la ville. Malgré tout, je leur ai demandé de laisser le stationnement d’urgence libre, place Carnot. Tout s’est passé sans anicroche et de manière respectueuse.
Concernant les retombées financières, certains forains étaient contents, d’autres moins. J’observe que le coût des manèges est élevé. Pour les familles, c’est un budget important. »
Votre rôle ne s’arrête pas à l’organisation des 3 Jours ?
« Il y a plein de petites choses qui ne sont pas visibles et qui demandent du temps et de l’énergie. Il y a eu tout le travail fait sur le dossier accessibilité. Nous avons aidé tous les commerçants à monter leurs dossiers et à obtenir des agréments pour ceux qui ont des refus.
Autre exemple : cette année, les 24 et 31 décembre tombent un dimanche. Il a fallu demander des dérogations pour l’ouverture des magasins, pour éviter la fuite vers Arçonnay ou Le Mans. » Propos recueillis par Amine
Malgré des difficultés Miser sur le numérique Les 3 Jours à Saugonna