Des cours de français aux médecins espagnols
Une convention avec un prestataire pour permettre à des médecins espagnols d’apprendre le français. La Ville met les chances de son côté pour convoiter des praticiens.
La Ferté-Bernard.
Ils ne sont plus que deux. Mais l’un d’eux serait sur le départ. Au Centre municipal de santé de La Ferté-Bernard, rien ne va plus. La patientèle doit faire preuve de patience depuis le décès du Docteur Osterstock, médecin référent du centre, décédé des suites d’un malaise cardiaque avant l’été. L’homme n’a pas encore été remplacé.
En dernier point du conseil municipal de La Ferté-Bernard, mercredi dernier, le maire Didier Reveau a noté « la nécessaire attention particulière à apporter vis-à-vis des médecins du centre » . Prendre leur travail en considération
Ainsi les conditions financières de leur traitement seront mises en conformité par rapport à ce qu’il se fait ailleurs. Une proposition de l’élu que ses collègues ont adoptée à l’unanimité. Une manière, pour le maire, « de prendre en considération leur travail, d’autant que leur engagement est total » .
Claude Drouet, élu de l’opposition, a profité de ce point à l’ordre du jour pour rapporter les inquiétudes de la population : « La pénurie se fait de plus en plus ressentir. Des lacunes sont à combler en Sarthe. Un médecin se forme en plusieurs années alors malheureusement, les réponses d’aujourd’hui ne connaîtront un écho que dans quelques années. » Urgences engorgées
Ce à quoi Didier Reveau a assuré : « Il faut faire monter en puissance ou du moins maintenir le centre de santé. Je ne prendrai aucune réserve sur aucune démarche. Ce qui compte, c’est de rendre service à la population, d’autant que le centre hospitalier voit ses urgences engorgées. » « Je ne m’interdirai rien »
À ce titre, une convention avec un prestataire qui a des liens particuliers avec l’Espagne, puisqu’il est FrancoEspagnol va être signée par la municipalité. Le directeur de la société Sup’Garcia forme depuis quelques années, des médecins espagnols à l’apprentissage de la langue française, pour ensuite leur proposer des postes en France. « Il a proposé de nous mettre en relation avec un premier médecin très ra- pidement. Il nous a apporté un contact très précis avec ce médecin. Et nous a promis un deuxième dans un temps assez court. »
Le service coûtera 12 000 euros TTC à la ville. Ce qui est, pour Didier Reveau, « un montant raisonnable devant la problématique à laquelle nous devons faire face. Dans ce domaine, je ne m’interdi- rai rien » a-t-il assuré. Prétextant : « Je n’ai qu’une préoccupation, posséder une offre de santé digne de ce nom. Qu’une priorité, rendre service à la population. »