Ils sont heureux d’avoir changé de métier
Du jour au lendemain, ils ont décidé de quitter leur travail pour changer de métier. Par choix ou par obligation, la reconversion professionnelle demande du courage et de la détermination. Rencontre avec ces professionnels heureux.
Val-au- Perche.
On pourrait qualifier Christine Bruneau de « battante », puisqu’elle est. Tenace aussi. Après avoir enchaîné les emplois dans différents domaines, elle est aujourd’hui conseillère immobilière pour CapiFrance. A 52 ans, « je ne regrette rien »
Son parcours en aurait découragé plus d’un. Elle, non. Après avoir travaillé dix-huit mois au sein de l’entreprise Gestamp du Theil-sur-Huisne, « une mission d’intérim qui s’est terminée », cette habitante de l’Hermitière a eu vent de sa nouvelle activité un peu par hasard.
« Ma fille cherchait une maison à acheter, expliquet-elle. Elle a été en contact avec un conseiller immobilier qui lui a dit que CapiFrance recrutait » .
Ni une, ni deux, elle tente le coup. « J’ai pris ma décision en novembre 2016. Je suis issue du milieu administratif. C’était une belle opportu- nité » .
Une reconversion professionnelle totale pour cette femme du cru - « je suis connue sur le territoire » . Après un contact avec l’entreprise, un entretien et une formation, voilà que l’opportunité devient réelle. Et à l’âge de 52 ans, rien ne l’effraie. Quoi que… « j’avais un peu de hantise et de peur que ça ne fonctionne pas » .
Neuf mois après le début de son nouveau « job » , tout est positif. « Je ne regrette rien. Je ne pensais pas que j’allais m’intégrer aussi facilement dans le métier. Je suis ravie » . Suite à un licenciement
Que le chemin a été long. « J’ai d’abord intégré, pendant sept ans, la Radiotechnique à Nogent-le-Rotrou, au service du personnel. Suite à un licenciement qui a touché toute l’entreprise, j’ai dû partir » .
Elle restera donc mère au foyer pendant dix-sept ans puis décidera alors de rechercher un emploi dans l’administratif, « mais on me dit que je n’ai pas assez de diplômes ».
Mais c’est trop pour cette femme déterminée qui re- tournera donc en usine. « J’ai ensuite travaillé au tribunal de La Ferté-Bernard et de Mamers (Sarthe), puis surveillante au lycée fertois du Tertre » . Enfin, avant Gestamp au Theil-sur-Huisne, deux ans et demi chez un plombier mamertin. « Le métier me plaît »
Chez elle, les défis ne sont pas un problème. « Je suis quelqu’un de volontaire qui va de l’avant » . Pour une reconversion réussie, rien de mieux que « d’être bien entouré. Je l’ai été grâce à Didier Papillon, le conseiller immobilier ».
Christine Bruneau a sû acquérir les qualités de la profession, « être diplomate, à l’écoute et cibler voire deviner les attentes des gens ». Des gens qui viennent de toutes les professions et de toutes les classes sociales ».
Est- ce sa dernière profession ? « Le métier me plaît. Pour finir ma carrière, c’est une bonne chose »…