Le maire est inquiet pour l’avenir du golf
Le premier coup de pioche du futur golf de Bellême a été donné en 1997. Trente ans après, cet équipement de qualité souffre à cause d’un complexe hôtelier loin d’être attractif et peu en phase avec les attentes des joueurs.
Bellême.
Les Bellêmois peuvent être fiers de leur golf. Si le projet aménagement de cet équipement, aujourd’hui reconnu dans le département et au-delà, a mis du temps à se concrétiser (lire par ailleurs), il a atteint, au cours de ces dernières années, sa vitesse de croisière. Il fut un temps où le ballet des hélicoptères, qui assuraient la navette entre la cité Boucicaut et le circuit des 24 Heures du Mans, occupait les curieux.
Mais ce spectacle aérien ne fait plus partie du paysage du golf de Bellême. De même, les séminaires d’entreprises sont de plus en plus absents du domaine du golf. « Pas à la hauteur »
La faute à une restauration et une hôtellerie qui « ne sont clairement pas à la hauteur » , lâche le maire de Bellême, Vincent Segouin qui ne mâche pas ses mots. « La restauration et l’hôtellerie ont été reprises par un groupe parisien qui s’était engagé sur un investissement important il y a cinq ans pour remettre en état les chambres et la restauration. »
« Ils nous avaient fait part de leurs projets. On pouvait avoir confiance dans leurs objectifs. »
Cinq ans plus tard, très peu d’investissements ont été réalisés. « On ne peut que constater une baisse du chiffre d’affaires avec une hôtellerie et une restauration qui prennent de moins en moins en considération les attentes des clients. » « Un point noir »
« C’est un vrai point noir pour les investissements et le développement de la ville » , insiste l’assureur qui espérait une autre fréquentation pour le site : « Quand on pense que tous les golfs de la première couronne de Paris sont saturés, la deuxième couronne devrait l’être aussi. Nous ne sommes qu’à deux heures de la Capitale et nous faisons partie de cette deuxième couronne. Mais le golf ne fait jamais le plein. »
Le maire est d’autant plus inquiet que le Golf des Trois Tours, racheté par le même groupe qui a repris la gestion de l’hôtel et le restaurant du golf de Bellême, a dû fermer la partie restauration cet été.
A.E.H.