Qui s’engraisse ?
Concernant la crise du beurre, les Jeunes agriculteurs de l’Orne publient un com- muniqué :
« A l’heure où le gouvernement annonce des avancées sur la création et la répartition de la valeur au sein des filières agricoles, les industriels laitiers ne semblent pas aller dans ce sens.
En effet, les prix payés aux producteurs annoncés dernièrement diminuent voir stagnent par rapport au troisième trimestre. Une situation incompréhensible au regard des conditions de marché du lait qui demeurent favorables : la demande mondiale reste dynamique notamment sur le beurre où les cours ont flambé. Que dire de la pénurie en beurre dans nos magasins, de l’envolée des prix des croissants, brioches et autres denrées alimentaires comportant du beurre. Où va cette augmentation de la valeur ?
Si les Etats Généraux de l’Alimentation doivent répondre à cet enjeu, nous attendons également de nos entreprises laitières un signal fort en faveur de leurs producteurs. La valeur doit profiter à l’ensemble des acteurs de la filière. Les agriculteurs ne peuvent donc plus être ignorés. L’industrie laitière doit enfin prendre ses responsabilités et s’inscrire dans les annonces d’Emmanuel Macron. Son discours concernait également l’autre maillon de la chaîne : les distributeurs qui eux aussi doivent s’engager dans une démarche constructive pour donner un avenir pérenne à notre filière laitière. Leur communication interne de pénurie de beurre dans les rayons les montre sous un profil de victime en éludant la vérité sur ce sujet pour se couvrir auprès du consommateur.
Nous resterons attentifs à l’attitude des transformateurs et des distributeurs lors des prochaines négociations commerciales et en tireront des conclusions dans un objectif de transparence et de répartition équitable des marges. D’ores et déjà, la FDSEA et les JA de l’Orne demandent une réaction des entreprises laitières amenant à une révision des prix indiqués sur le dernier trimestre de l’année, ce serait une preuve de leur bonne volonté. »