« L’histoire du Perche » est de retour
Mortagne-au- Perche.
Depuis vingt-deux ans, la mairie de Mortagne- au- Perche organise des cours afférents à « L’histoire du Perche », animés par Eric Yvard, adjoint au maire de Bellême et en charge de la culture et du patrimoine. Mercredi 11 octobre était jour de rentrée. Marie- Christine Besnard, adjointe au maire de Mortagne et en charge de la culture, et Eric Yvard ont accueilli 60 participants nouveaux et fidèles adeptes, venus parfois de loin (Préaux, Ceton, Nogent, Alençon, Sées) et bien évidemment de Mortagne, pour approfondir et partager l’histoire du Perche. Le Perche et ses secrets
« Le Perche a toujours des secrets, des mystères » , indique Marie- Christine Besnard, « les cours d’Eric vous aident à entrer dans le coeur du Perche » . La salle des fêtes se transforme en « salle de classe » , de 10 h 30 à 12 h, mais il ne s’agit pas d’un cours magistral : les élèves férus de l’Histoire du Perche sont à l’écoute, prennent des notes pour enrichir leurs connaissances, participent en ajoutant des commentaires et/ou en posant des questions… L’après-midi est dédié à la visite d’un site (au programme ce mercredi : visite d’Aveze et du site de « Beauvais » à Ceton).
Eric Yvard est passionné d’histoire, chercheur avisé, il dépouille toutes les archives afin que rien ne lui échappe.
« Le Perche est une petite région française très en vogue qui a vu l’affluence de résidences secondaires depuis la dernière guerre » . Cette région est connue pour ses « chevaux de trait » et appréciée pour ses « paysages architecturaux » et ses « ressources locales » . Le philosophe Alain se disait « Percheron » et « non Normand » , rappelle Eric Yvard.
Le Perche géographique comprend eaux, bois, collines (Nocé : les noyers, La Coudre : les noisetiers…) et inclut l’Orne, l’Eureet-Loir, la Sarthe et le Loir-etCher. En revanche, le Perche historique est beaucoup plus restreint : le grand Perche couvre les 2/3 de l’Orne et 1/3 de l’Eureet-Loir.
À la fin de la guerre de 100 ans ( XVe siècle), les manoirs fleurissent dans le Perche, les nobles affirment leur pouvoir en édifiant « de grandes bâtisses à leur rang » . Lors des « partages nobles » , le préciput et la moitié de l’héritage « revenaient à l’aîné, l’autre moitié était attribuée aux cadets, ce qui pourrait expliquer le nombre impressionnant de manoirs existants dans le Perche » , ajoute Eric Yvard qui va très prochainement sortir un livre pour lequel Philippe Toussaint a apporté sa contribution et dont Stéphane Bern est le parrain.