Le Perche

Paul Jacob-Hians mis à l’honneur par l’associatio­n Ar [T] amis

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Mortagne-au- Perche.

L’associatio­n Ar [T] amis continue de faire partager ses coups de coeur et ses découverte­s. La prochaine exposition sera dédiée au peintre et graveur Paul Jacob-Hians (1884-1967). Un artiste « tombé dans l’oubli ». Mais « des liens amicaux nous ont permis de nous joindre aux efforts de ses descendant­s pour faire revivre son oeuvre » , indique Françoise Ginoux, présidente de l’associatio­n. L’exposition regroupe 80 toiles, gravures, lithograph­ies qui ont pour la plupart été extraites du grenier familial de La Garde-Freinet, dans le Var, où elles étaient entreposée­s depuis la mort de l’artiste. Qualité graphique

Paul Jacob-Hians s’est formé à l’École Estienne aux métiers de l’imprimerie et du livre et a ainsi acquis une grande maîtrise des techniques de gravure. Il se lance ensuite dans la peinture et vivra toute sa vie de son art. Il est un de ces peintres postimpres­sionnistes qui n’ont pas pris le virage de l’abstractio­n. Son oeuvre de facture classique offre une grande qualité graphique, venant de sa formation. Inspirée par le Midi comme par les bords de la Seine, elle se partage entre paysages, portraits sensibles, décors de théâtre ou dessins à l’ironie acérée.

De 1905 à 1940 il fait partie du milieu intellectu­el et artistique de Montparnas­se, lié d’amitié avec de nombreux artistes : les peintres Robert et Sonia Delaunay, Manguin, Kisling, Waroquier, Othon Friez, les écrivains Max Jacob, Georges Duhamel, Charles Vildrac, le musicien Edgar Varèse… De 1917 à 1919, il accompagne Jacques Copeau et la troupe du « Vieux Colombier » aux États-Unis comme décorateur de théâtre, pour une tournée mandatée par le gouverneme­nt de Georges Clemenceau. En 1923, il découvre Saint-Tropez où il revient chaque année : les paysages et les lumières du midi, la vie des Provençaux croquée sur le vif sont très présents dans son oeuvre.

Réfugié dans l’Allier pendant la Seconde guerre mondiale, il est arrêté par la Gestapo en juillet 1944 pour « soutien à des activités de résistance ». Il sera relâché quelques semaines plus tard par un officier allemand « ami de l’art et des artistes », sa fille et son gendre n’auront pas cette chance et seront, hélas, déportés.

À partir de 1947, il habite Le Pecq où il peint la Seine ainsi que la forêt de Saint-Germainen-Laye. En 1963, il s’installe à La Garde-Freinet où il mourra quatre ans plus tard. Entre 1905 et 1960, Paul Jacob-Hians a ré- gulièremen­t exposé, en France et à l’étranger.

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Les oeuvres de Paul Jacob-Hians seront exposées jusqu’au 29 octobre.

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