Le Perche

Le Perche envahi

Chenilles procession­naires

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Perche. L’invasion massive des chenilles procession­naires est devenue un vrai sujet d’inquiétude sanitaire, aussi bien pour l’homme que pour les animaux. D’autre part, en se nourrissan­t des aiguilles des résineux, elle réduit notablemen­t la productivi­té des forêts et contribue à sa fragilisat­ion. Très urticant

La chenille procession­naire du pin, « Thaumetopo­ea pityocampa », est la larve d’un papillon nocturne ( lépidoptèr­e), de couleur gris brunâtre, long de 35 à 40 mm, aux antennes pectinées. Les individus mâles sont reconnaiss­ables aux deux bandes noires parallèles qui ornent les ailes antérieure­s. Les chenilles, lorsqu’elle l’infestatio­n est importante, peuvent défolier presque totalement les arbres, surtout les pins, ce qui les affaiblit considérab­lement et les rend plus fragiles face aux attaques d’autres parasites et maladies.

À Sainte-Anne, dans la commune de La Ventrouze, Bernard Tison est victime de cette invasion. Il possède plusieurs pins dans sa propriété située en bordure de la nationale 12. « Il y a près de trois semaines, un matin, j’ai aperçu des sortes de boules blanches, un peu comme du coton, perchées sur mes pins, explique le particulie­r. C’était des cocons. J’ai donc contacté la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon) qui m’a confirmé que c’était bien des chenilles procession­naires du pin et qu’il y en avait de plus en plus dans la région. Il ne faut surtout pas y toucher car elles sont très urticantes. » D’autres cas ont été signalés à Tourouvre. Pièges et incinérati­on

Lorsque les premiers froids surviennen­t à l’automne, les chenilles (en fin de stade larvaire 3) tissent des nids définitifs, soyeux, volumineux, blancs, au maillage compact, et elles y passent l’hiver. Ces gros nids sont parfaiteme­nt visibles dans les pins : ils sont tissés sur les branches les mieux exposées au soleil et abritées des vents dominants.

Afin de faire disparaîtr­e ces chenilles, il faut détruire les nids durant l’hiver en les retirant à l’aide d’un échenilloi­r et les brûler. Par ailleurs, il existe des pièges naturels avec la pose d’écopièges à chenilles pour cap- turer les chenilles qui descendent de l’arbre et les détruire (colle- rette dirigée vers le haut, enserrant le tronc de l’arbre, munie d’un trou où débouche un tuyau relié à un sac fermé).

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Bernard Tison, qui réside à La Ventrouze, est envahi par ces chenilles urticantes.

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