La maison de retraite veut s’ouvrir vers le centre
Le projet est dans les cartons depuis quelques années et pourrait aboutir dès 2018. De gros travaux devraient être réalisés à l’Ehpad La Providence, ce qui changerait considérablement le visage de ce côté de la commune. Détails.
Longny- les-Villages.
« La maison de retraite de Longny-au-Perche n’est pas à vendre ». Ce n’est pas nous qui le disons mais Roland Jarny, président de l’association Marguerite Guérin, propriétaire des lieux. S’il tient à faire taire les rumeurs naissantes, c’est parce qu’il y a bien des projets autour de l’Ehpad qui suscitent des interrogations. Plus de sécurité au carrefour
Les automobilistes le savent bien, lorsqu’on arrive de Mortagne-au-Perche en prenant la rue du Dr Boulay, le carrefour avec la rue du Dr Jean Vivares et la rue de l’Eglise est assez dangereux. Notamment à cause du peu de visibilité. Rassurez-vous, l’année prochaine, ce croisement aura un tout autre visage.
En effet, le bâtiment NotreDame, qui longe la route sur la droite, appartenant à l’Ehpad La Providence, sera déconstruit, libérant ainsi de l’espace pour agrandir le carrefour, refaire le trottoir et des places de stationnement. En clair, plus de sécurité.
Mais ce projet permettra aussi de ne plus isoler la maison de retraite, coupée du centre-bourg par ce haut bâtiment datant du début du XXe siècle. « Il est vétuste, et nous voulons que La Providence s’intègre dans la commune et participe à la vie de la cité » , constate ainsi Roland Jarny. « Ce n’est pas possible de le mettre aux normes actuelles pour les chambres, il n’est pas assez large, ajoute Alain Mabille, trésorier de l’association Marguerite Guérin. Aujourd’hui, il sert de débarras. »
L’association a donc cédé la parcelle pour un euro symbolique à la Communauté de communes des Hauts du Perche, qui s’occupera des démarches pour les travaux. Comme Guy Monhée, président de la Cdc, le précise, « le projet dépendra de l’avis de l’architecte des bâtiments de France ». Une bande pour accéder au parc
Pour compenser la perte de ce terrain, qui amputera une partie de la cour interne de l’établissement, la Cdc cède, en échange, une parcelle à l’association Marguerite Guérin. Située de l’autre côté, dans la rue aux Cordiers, cette petite bande reliera l’Ehpad au grand parc proche de la maison médicale. Il est aujourd’hui quasiment inutilisé, notamment parce qu’il faut traverser ladite rue, et que cela peut poser des soucis de sécurité pour les résidents. Le second projet prévoit donc de couper la route avec des barrières pour assurer une continuité entre la maison de retraite et le parc. « L’accès sera sécurisé, et nous allons créer une nouvelle voie pour contourner le parc » , détaille Guy Monhée. La route passera désormais devant les maisons du lotissement de la Brisardière. La Cdc refera également la clôture du parc et les places de stationnement. « Une enquête publique sera réalisée » , poursuit le président communautaire. 400 000€ de travaux
Les travaux pour ces deux projets devraient débuter vers mai ou juin 2018, et dureront environ 6 mois. Le maître d’oeuvre est déjà choisi (il s’agit d’Ingénierie 61), mais il y aura des études à financer. Cela devrait être inscrit dans le budget 2018 au mois de janvier, les consultations seraient lancées en février ou mars.
Tout cela n’est encore que théorique, mais, niveau coût, la Cdc estime le total à environ 400 000 € TTC. Dans le détail, environ 120 000 € pour la déconstruction du bâtiment Notre- Dame, 60 000 € pour aménager le parking et le trottoir, 100 000 € pour la voirie, 40 000 € pour la grille et le mur du parc et 60 000 € de divers.
Guy Monhée prévoit des subventions du Département pour 50 000 € ainsi que la prise en charge de la route départementale, et une participation de l’Etat à hauteur de 20 %. Le président communautaire espère également la participation de la Région, ce qui ne laisserait qu’environ 100 000 € à charge de la Cdc. A noter que l’association Marguerite Guérin s’engage à hauteur de 8 à 10 %, soit environ 40 000 €.