Le Perche

« Ils veulent donner une bonne image »

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Solidarité.

Ils étaient arrivés à vingt-six il y a tout juste un an. Les réfugiés avaient posé le pied à Nogent-le-Rotrou en octobre 2016. Un an après, le résultat est positif. Renouvelle­ment

« Le cercle s’est agrandi, reconnaît Christophe, cheville ouvrière de l’accompagne­ment fait aux migrants, avec entre autres Magali, Eric…. Encore maintenant, nous nous voyons toutes les semaines » .

Soudanais, Afghans, Érythréens, sur la totalité des arrivants en 2016, « près de la moitié sont partis, dispatchés entre Bourges (Cher), Romorantin (Loir-et-Cher), Salbris (Loir-et-Cher), Montargis (Loiret)… » .

Des départs comblés par la venue d’autres réfugiés, si bien qu’aujourd’hui, « ils sont toujours autour d’une vingtaine » avec une majorité de Soudanais et des nouveaux Guinéens.

Mais qu’importe la nationalit­é, grâce au travail des bénévoles de l’associatio­n Nogent soutient ses réfugiés, « ils se sont bien intégrés. Ils participen­t aux animations de la Ville. Les vendredis soir, ils sont à l’Arsenal pour l’Apéro vivant. Ils avaient participé au tournoi de football inter-entreprise­s, terminant à la quatrième place, au pied du podium » .

Lors du festival du Thé Vert, « certains réfugiés avaient prêté main-forte pour l’organisati­on de l’événement. Ils ont vraiment apprécié de pouvoir aider » . Beaucoup se plaisent des pique- niques à l’étang de Margon. « Ils trouvent qu’il y a une bonne ambiance » .

De nombreuses associatio­ns nogentaise­s n’ont pas hésité à les impliquer, « comme la Ressourcer­ie, la Boîte à outils, ATD Quart Monde… ils se sentent bien ici et profitent de la vie associativ­e » . Les bénévoles qui les accompagne­nt faisant le lien avec les structures. Bonne adaptation au contexte nogentais

Les cours de français au Centre social du Tertre sont toujours autant suivis. « Ils sont fiers de progresser en fran- çais. Pour certains, c’est plus difficile mais ils s’accrochent. Ils veulent donner une bonne image » .

Preuve de leur bonne adaptation au contexte nogentais, « ils sont quelques-uns à travailler, dans un bar, dans une cidrerie ou pour une entreprise de peinture » .

Outre la situation dans leurs pays, tous sont aussi préoccupés par les démarches administra- tives assez lourdes. « Nous les aidons à contacter les bonnes personnes quand il s’agit de démarches complexes » .

Comme les demandes d’asile à l’Ofii ( Office français pour l’Immigratio­n et l’Intégratio­n) d’Orléans. « Certains réfugiés sont en centres d’accueil et d’orientatio­n ( CAO) ou en CADA (centres d’accueil de demandeurs d’asile) ».

Lors de sa première présenta- tion en Préfecture, le demandeur déclare sa volonté de solliciter le statut de réfugié. À l’issue de la demande validée ou non, le statut de réfugié permet la délivrance d’une carte de résident d’une validité de dix ans.

« Ils sont cinq à Nogent-leRotrou à l’avoir eu » .

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Nous avions rencontré les migrants dans leur appartemen­t, dans le quartier des Gauchetièr­es.

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