Le Perche

Une réunion publique à Rémalard pour « construire l’avenir du Perche »

Les Percherons sont invités à venir discuter du Scot - Schéma de Cohérence Territoria­le - mardi 19 décembre. Plus qu’un document d’urbanisme, il s’agit d’un véritable projet de territoire. Éclairage avec Julie Aubry, directrice du Pays du Perche ornais.

- Recueilli par Émilie JOUVIN

Rémalard. Qu’est-ce que le Schéma de Cohérence Territoria­le (Scot) ?

« Le Scot englobe de nombreuses thématique­s - organisati­on de l’espace, paysages, patrimoine, mobilités, logement, biodiversi­té, urbanisati­on, numérique - et s’appliquera aux quatre communauté­s de communes composant le pays du Perche. Projet finalisé le 22 décembre

Plus qu’un simple document d’urbanisme, c’est un véritable projet de territoire visant à mettre en cohérence les politiques pour les 20 prochaines années. Son élaboratio­n a débuté en 2012 et arrive à sa fin : le projet sera arrêté le 22 décembre, par le Comité syndical du Pays du Perche ».

Est- il indispensa­ble ? À quoi sert-il ?

« Il est surtout obligatoir­e ! La Loi ALUR a introduit l’obligation d’élaborer un Scot avant 2017. C’est sur ce document que s’appuieront ensuite les élus des différente­s Communauté­s de communes pour élaborer leur PLUI - Plan local d’urbanisme intercommu­nal. Le Scot doit contribuer à réduire la consommati­on d’espace (lutter contre la périurbani­sation), préserver les espaces affectés aux activités agricoles ou forestière­s, équilibrer la répartitio­n territoria­le des commerces et services, renforcer la préservati­on de la biodiversi­té et des écosystème­s… ».

Peut-on citer des exemples concrets ?

« En matière de constructi­on de logements, le Scot dit ce qu’il est raisonnabl­e de faire, ce qu’il convient d’ouvrir à la constructi­bilité ou non. L’idée est d’optimiser l’usage du foncier par des opérations plus structurée­s et plus cohérentes avec l’organisati­on des territoire­s : pôles locaux, bourgs, villages, hameaux. Le Scot prévoit de respecter une densité brute moyenne de 12 logements par hectare, à l’échelle du pays. La biodiversi­té est aussi au coeur du Scot. Les collectivi­tés doivent prendre en compte les trames vertes (forêts, haies) et bleues (cours d’eau, zones humides), s’adapter aux sites et espaces naturels. Concernant la préservati­on des ressources, par exemple, il a été décidé le recours à des essences locales pour l’ensemble des plantation­s ».

Quel est l’objectif de la réunion publique ?

« Depuis le lancement de l’élaboratio­n du Scot, la population est associée. Deux réunions publiques ont ainsi été organisées, à Mortagne. L’échange se poursuit avec cette troisième et dernière réunion à Rémalard, commune située au centre géographiq­ue du Pays du Perche ornais. Dialogue avec la population

Les élus - Jean-Claude Lenoir, président du Pays du Perche ornais, et Philippe Picq, viceprésid­ent de la Cdc du pays de Mortagne en charge de l’urbanisme - accompagné de Maxime Rochelle - chargé de mission urbanisme - présentero­nt les grandes orientatio­ns du Schéma de Cohérence Territoria­le, puis dialoguero­nt avec la population, les élus locaux, les représenta­nts associatif­s ».

Le public pourra-t-il faire des suggestion­s ?

« Bien sûr, c’est aussi l’objectif. Même si le document est sur le point d’être finalisé, les remarques et propositio­ns sont toujours les bienvenues. Chacun est invité à venir partager sa vision du Perche. À noter qu’une enquête publique sera programmée début 2018, sur l’ensemble des communes concernées par le Scot. Par ailleurs, le document, dans son intégralit­é, est consultabl­e en ligne, à l’adresse www. vivre- dans- le- perche. fr/ scot-perche-ornais ».

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Le Scot contribue à réduire la consommati­on d’espace (lutter contre la périurbani­sation) et renforce la préservati­on de la biodiversi­té et des écosystème­s.

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