Le Perche

Quels rythmes scolaires à la rentrée prochaine ?

Au menu du conseil communauta­ire du jeudi 21 décembre : les rythmes scolaires. Après consultati­on des conseils d’école, la Communauté de communes a choisi de conserver une semaine à 4,5 jours.

- Émilie JOUVIN

Mortagne-au- Perche.

C’était le point attendu de l’ordre du jour du conseil communauta­ire du 21 décembre : la décision sur les rythmes scolaires pour la rentrée de septembre 2018. « Depuis le décret du 26 juin 2017, le ministère de l’Éducation nationale donne la possibilit­é aux collectivi­tés de modifier l’organisati­on de la semaine scolaire » , a rappelé le président de la Communauté de communes du Pays de Mortagne-au-Perche. La Cdc devait donc faire un choix qui s’appliquera aux neuf établissem­ents de maternelle et primaire de son territoire : soit revenir à une semaine de 4 jours, soit conserver le rythme de 4,5 jours (avec école le mercredi). Avis partagés, dans les écoles

« La question porte sur l’enfant, nous devons choisir ce qui sera le mieux dans son intérêt » , a insisté, en préambule, le président. Jean-Claude Lenoir s’est également exprimé sur les TAP (Temps d’activités périscolai­res) : « Leur poursuite n’est pas assurée. Nous allons devoir nous positionne­r aussi sur cette question. On ne fera certaineme­nt pas ce que l’on a fait jusqu’à présent, le grand nombre d’intervenan­ts extérieurs est difficile à gérer » , a-t-il prévenu. Tou- tefois, pas question de ne rien faire. « Nous devrons imaginer comment remplacer les TAP » .

Les neuf conseils d’école de la Cdc ont été consultés. Ils ont dû choisir entre la semaine à 4,5 jours sans TAP, ou la semaine à 4 jours. « Le résultat est très équilibré, il n’y a pas de grandes tendances qui se dégagent » , rapporte Philippe Picq, vice-président en charge des affaires scolaires ( voir tableau). « Certaines écoles ont refusé de voter car elles ne veulent pas voir disparaîtr­e les TAP » , précise l’élu. In fine, les conseils d’école s’expriment en faveur d’un maintien de l’existant avec des TAP. Il apparaît par ailleurs une « difficulté de garde des enfants le mercredi matin ; et une longue pause méridienne pour les 4,5 jours » .

Exemple à Saint- Hilaire- leChâtel : « Si on n’a plus de temps d’activités périscolai­res, avec une semaine à 4,5 jours, on va avoir des enfants qui traînent dans la cour. Dans ce cas, nous préférons une semaine à quatre jours » , explique le maire, Philippe Blutel.

« On peut faire les choses autrement. Il a été souligné le caractère répétitif des TAP » , réagit Jean-Claude Lenoir. « Ces derniers pourraient être remplacés par des temps dédiés à un véritable projet d’établis- sement » , propose Claude Noury, conseiller communauta­ire.

Combien ça coûte ?

L’aspect budgétaire est également à prendre en compte. Le coût annuel des 4,5 jours et TAP s’élève à 263 860 €. « Si l’on déduit les 71 890 € de fonds de soutien de l’État, il reste 191 970 € à charge pour la Cdc » , informe Jacki Desouche, vice- président en charge des finances. Le coût pour 4,5 jours sans TAP s’élève, lui, à 129 747 €. Pour 4 jours : 117 857 €. « Il faut noter que le fonds de soutien de l’État a été prolongé d’un an, mais sa pérennité n’est pas garantie » , ajoute le président.

Les décisions des communes voisines ont également été évoquées. « Moulins-la-Marche et Tourouvre ont choisi de revenir à 4 jours. Nous avons des parents qui menacent de rejoindre les écoles de ces deux collectivi­tés si nous restons à 4,5 jours » , s’inquiète-t-on, à Soligny-la-Trappe.

Après les débats, les élus ont voté à bulletin secret. Sur les 44 votants, 30 ont voté « pour » une semaine à 4,5 jours. Treize se sont prononcés « pour » 4 jours et un élu a voté blanc. Le choix est net.

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Avis consultati­f des neuf conseils d’école.

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