Incivilités en ville : les réponses du maire
Voitures abandonnées en ville, déchets et problèmes de voisinage autour de la place Caillaux, le maire Frédéric Beauchef réagit à notre publication du mercredi 20 décembre.
Que ce soit pour les voitures abandonnées en centre-ville, les incivilités autour de la place Caillaux, Frédéric Beauchef, maire de Mamers, use de tous les moyens dont il dispose pour que tout rentre dans l’ordre. Mais comme il l’indique,
tout n’est pas si facile : « Nous sommes là pour essayer de régler les problèmes mais tout n’est pas si simple. Nous avons malheureusement des procédures qui sont longues et compliquées, que ce soit en matière de véhicules ou de personne., il y a des règles que nous sommes tenus de respecter. »
Pétition
Depuis plusieurs mois, des voitures cassées, à l’abandon, occupent l’espace public. Les Mamertins s’en passeraient bien. Des signalements ont été effectués à la gendarmerie, au bureau de police municipale, au maire. Mais rien ne semble bouger. En apparence.
Les riverains de la rue du Moulin-à-Tan ont adressé une pétition au maire pour lui faire part de leur mécontentement : garée n’importe comment, une Renault Clio ( photo) n’incite guère à la sécurité. « Je leur ai écrit pour leur expliquer que l’enlèvement était en cours » , assure Frédéric Beauchef qui a donné rendez-vous rue du Stade où deux voitures gisent sur la voie publique, juste au- dessus de la salle omnisports Robert-Chevalier. Elles se trouvent dans deux situations différentes, ce que tient à expliquer l’élu.
Enquête judiciaire
La voiture rouge se trouve sous le coup d’une rétention
administrative. « Une enquête judiciaire est en cours et nous n’avons pas le droit d’y toucher. »
« Celle- là ( la bleue), montre-t-il, comme les autres, a été verbalisée. On retrouve le propriétaire mais à chaque fois, la voiture a été vendue et revendue et les changements de carte grise n’ont pas été faits. » Ce qui complique l’identification. Une habitante de la résidence des Ormeaux promène son chien. Elle interpelle le maire. « Vous allez les enlever ces voitures ? » , demande-t-elle, avant de lâcher, un brin remontée : « Ils ont tout cassé, c’est une honte. » « J’en ai marre » , ajoute-telle, excédée.
Attentif aux réclamations de la Mamertine, il poursuit : « Nous n’avons pas de fourrière agréée à Mamers. Nous avons fait appel à celles de La Ferté-Bernard et du Mans et aucune n’a donné suite. Nous avons sollicité la préfecture pour que la fourrière de Mortagne-au-Perche puisse intervenir » , indique Frédéric
Beauchef. « Ça sera encore plus de temps. » La voiture bleue « fera l’objet d’un enlèvement, assure l’édile. La procédure est engagée »
Impuissance
Les enlèvements de ces véhicules relèvent de la seule compétence du pouvoir de police du
maire. Mais le premier magistrat se dit impuissant : « Tant que la voiture a des roues, elle n’est pas considérée comme une épave. De plus, c’est un bien privé et nous avons des règles à respecter. »
Une expérience récente pousse le maire à prendre toutes
les précautions possibles. « Rue de Cinq-Ans, nous avons fait enlever une voiture et le propriétaire nous a enlevé une facture car il a estimé que lors de l’enlèvement, sa calandre avait été abîmée. » Concernant la Peugeot 205, « elle ne se trouve pas sur une voie de circulation » , la
Ville « ne peut pas intervenir » . Malgré tout, le véhicule est accessible et il n’en reste pas moins dangereux.