Des conduites répétées en état d’ivresse
« Vous êtes dangereux, inconscient et irresponsable. Je m’emporte rarement ainsi mais il n’y a rien d’autre à dire » . Sans permis
Le président est à bout, ce jeudi 14 décembre, au tribunal correctionnel. Face à lui un homme de 66 ans poursuivi pour des faits répétés de conduite sous état alcoolique et sans permis entre mars et novembre 2017 dans le Perche. Qui visiblement ne saisit pas totalement la gravité des faits qui lui sont reprochés : « il faut bien que je conduise » se défend-il.
Domicilié à Bellou-le-Trichard, le prévenu est interpellé par les gendarmes le 25 mars dernier dans sa commune au volant de sa voiture avec un taux de 2,07 g d’alcool par litre de sang et sans permis.
Puis le 6 juin avec 1,52 gr et le 28 juillet avec 3,66 gr. Le 1er août il est interpellé au volant de son véhicule à Saint Germainde-la-Coudre alors que celui-ci avait été mobilisé et enfin le 29 novembre, toujours à Saint Germain, nouvelle interpellation pour conduite sans permis. Une série de faits qui inquiète
« Vous n’avez jamais pris votre voiture pour faire quelque chose d’intelligent comme aller consulter un spécialiste pour votre problème avec l’alcool ? » s’agace le président qui souligne que « la marche à pied c’est bon pour la santé » .
Qualifié de « danger public » le retraité peine à admettre son addiction. Ce qui laisse perplexe la procureure : « on atteint un niveau extrêmement inquiétant. Et je ne veux pas attendre un drame pour requérir une peine sévère » . Elle sollicite donc un an de prison dont 4 mois avec sursis et mise à l’épreuve durant 2 ans. Avec obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière, l’interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur durant un an et une amende contraventionnelle de 50 €.
Le tribunal a condamné le prévenu à 10 mois de prison dont 4 avec sursis et mise à l’épreuve durant 2 ans. Il devra également suivre à ses frais un stage de sensibilisation à la sécurité routière, son permis a été annulé et il ne pourra pas le repasser avant un an, son véhicule a été confisqué et il devra s’acquitter d’une amende de 800 €.