Opération coup de poing des agriculteurs
La FDSEA (Fédération départementale des syndicats et exploitants agricoles) et les JA (Jeunes Agriculteurs) ont dénoncé une absence de transparence sur les produits alimentaires.
Mortagne-au- Perche.
Mercredi 20 décembre, les membres de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats et exploitants agricoles) se sont retrouvés en différents endroits de l’Orne : Alençon, Flers, Argentan et Mortagneau- Perche pour de nouvelles actions clefs.
Quatre agriculteurs se sont donnés rendez-vous devant la mairie de Mortagne-au-Perche avant de prendre la direction d’une grande surface, à SaintLangis- lès- Mortagne : « Les consommateurs sont abusés et nous sommes trompés, affirme Guillaume Chantepie, président de l’intercommunalité FDSEA de Mortagne. L’agriculture est devenue une monnaie d’échange pour l’industrie. » Information floue
Devant le rayon des viandes, ils ont dénoncé certaines pratiques : « Ce rayon n’arbore pas une information claire et visible pour le consommateur sur l’origine régionale de la viande. Pourtant, ce supermarché a signé l’accord avec le syndicat représentant et les éleveurs engagés. C’est dommage pour tout le monde » , regrette Jean-Noël Hervé, adhérent de la FDSEA.
En parcourant le magasin, la balade est ponctuée d’arrêts pour vérifier les étiquettes. Débat autour du glyphosate
Hervé Nouvellon empoigne une boîte de lait de soja, puis une autre de lait d’avoine. Aucune notification sur la provenance des matières premières ni sur le type de culture : France ou étranger ?, OGM ( Organisme génétiquement modifié) ou pas ?…
« On envisage de nous interdire le glyphosate. Mais les pays hors de France utilisent ce désherbant. Alors que nous importons des produits alimentaires de ces pays. Il y a un problème. C’est totalement inadmissible » , s’insurge Serge Amis, président de l’intercommunalité du pays d’Ouche. Quelle origine pour les céréales ?
Au rayon petit-déjeuner, les boîtes de céréales s’alignent. Certaines marques annoncent clairement les choses : « Voila ! Celle-ci notifie bien ’sans huile de palme’. Mais celle-là ne dit pas de quelle origine sont les céréales : OGM ? » , interroge Guillaume Chantepie.
Le discours est clair et parfaitement rodé. Les produits qui ne sont pas bien étiquetés ne devraient pas être, d’après les manifestants, mis en vente, particulièrement pour les petitsdéjeuners qui s’adressent en priorité aux enfants. « Vous acceptez que vos enfants mangent des céréales dont on ne sait d’où et comment elles ont été cultivées ? » . Cela fait réfléchir.