Le Perche

Gare aux voitures tampons dans le centre-ville

Le maire de la cité a adressé un courrier aux commerçant­s. Il veut enrayer le phénomène des voitures tampons. Celles qui restent du matin au soir devant les boutiques…

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« Nous devons reconquéri­r le centre-ville. » Didier Reveau, maire de La Ferté- Bernard (Sarthe), promet que si dans un premier temps, il s’agit de prévenir, les sanctions suivront.

Le premier édile part en réalité à la chasse aux véhicules plus communémen­t appelés « voitures tampons ». Ce sont en fait les automobile­s de commerçant­s qui stationnen­t toute ou partie de la journée à deux pas de leurs vitrines, voire juste devant. Manque de places ?

« Nous constatons toujours de manière croissante le nombre de véhicules circulant et stationnan­t en centre- ville. Cela devrait tous nous réjouir puisque c’est le signe d’une forte activité […] Nous avons eu l’occasion, avec Delphine Letessier, conseiller municipale en charge du commerce, de rencontrer des commerçant­s qui se plaignent du manque de places et d’un manque de respect notoire des différente­s zones bleues » , écrit-il dans un courrier distribué dans les rues Bourgneuf, DenfertRoc­hereau, Carnot ou encore sur le Grand-Mail et dans la rue d’Huisne. Du matin au soir…

Et de prévenir : « Nous avons engagé une étude sur le recensemen­t de l’ensemble des stationnem­ents disponible­s. Il s’avère que l’offre en centrevill­e est bonne. Mais nous avons remarqué que des véhicules sont là du matin au soir. Il faut donc savoir faire respecter les règles. C’est le sens du courrier adressé aux commerçant­s, artisans et activités de service. Une discipline doit s’instaurer pour ceux qui abusent de la situation. Si cela ne s’améliore pas, nous aurons une démarche plus coercitive. » Soutenir le commerce local

Il s’avère que les voitures qui restent stationnée­s sont parfois celles de commerçant­s. Lesquels se tirent une balle dans le pied en entravant l’accès des clients à leurs boutiques. Des aménagemen­ts sont envisagés.

« Nous voulons soutenir le commerce local tout en profitant de la qualité des monuments du centre-ville. Nous avons du stationnem­ent mais peut-être est-il mal organisé. Devrions-nous passer au stationnem­ent payant ? Nous nous y sommes toujours refusés pour le moment mais cela fait partie de la réflexion ». Liaisons douces

Celui qui se dit « très attaché aux liaisons douces » va même plus loin en évoquant « la réorganisa­tion de la circulatio­n dans le centre-ville et sa périphérie pour que les piétons puissent profiter des nombreux petits passages qui existent » . Dans la concertati­on Pour lui, les véhicules doivent avoir leur place mais il en va de même pour le piéton et le touriste. Pourquoi ne pas imaginer une place Carnot un jour vide de véhicule ? Le maire rassure : « Il faut reconquéri­r notre centre-ville mais tout doit se faire dans la concertati­on. Il faut mettre en place quelque chose d’organisé puisqu’il s’agira, dans un premier temps, de changer de vieilles habitudes ».

Pour l’heure, il s’agit de traiter une première problémati­que : faire respecter les zones de stationnem­ent. La police municipale veille…

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Rue Carnot, entre autres, les véhicules ne sont pas toujours ceux de clients potentiels des commerces mais plutôt ceux de commerçant­s eux-mêmes. Parfois, certains stationnen­t du matin au soir au même endroit.

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