Rémy Belleau, de la rue de Ronne à Joinville
L’association travaille et se réunit régulièrement pour découvrir encore des éléments sur la vie du poète Rémy Belleau. Dont ses maisons à Nogent et Trizay.
Nogent- le- Rotrou.
Constitués en mars dernier, les Amis de Rémy Belleau se retrouvent régulièrement en séances d’étude au CDI du lycée nogentais. L’association s’est promis d’en découvrir davantage sur la personnalité et la vie du poète de La Renaissance. Annie Fontaine et Jean-Jérôme de Souancé enrichissent leur approche, en créant des commissions de travail par exemple, et en s’entourant de spécialistes à l’instar de Philippe Siguret. Maison historique
Le conférencier n’ayant pu se joindre à ce rendez- vous, quelques réflexions furent menées sur l’avancement des recherches, en particulier sur la maison historique nogentaise, rue de Ronne.
Cette demeure jouxtait la Tour d’Ardenay, qui elle ne fut pas démolie. Les turpitudes du second conflit mondial eurent raison de la bâtisse qui, privée de sa toiture, finit par disparaître. La statue de bronze à l’effigie de l’écrivain réalisée par Camille Gâté, anciennement au Rondpoint des Promenades, connut aussi une triste fin. Cette dernière fut fondue pour l’effort de guerre par l’envahisseur. Et si le moule du sculpteur se trouvait quelque part ? Action pédagogique en Haute-Marne
Plusieurs hypothèses inviteraient aussi à rechercher une autre maison de la famille Belleau du côté de Trizay-Coutretôt, au lieu-dit des Bordes. Par ailleurs, une action sera menée en collaboration avec les lycéens au château de Joinville (Haute-Marne), là même ou Rémy Belleau disait avoir passé les trois plus heureuses années de sa vie.
« Il y a trouvé une atmosphère paisible et spirituelle, loin de la superficialité mondaine. Il y a très probablement fait ses classes en matière de critique d’art, au milieu d’un des plus remarquables jardins de la Renaissance » , expliqua Annie Fontaine.
Leur résidence se déroulera sur deux jours en compagnie, entre autres, de David Commenchal, photographe professionnel. La documentaliste du lycée, qui travaille actuellement sur son second ouvrage littéraire, a rappelé l’origine modeste du plus pudique poète de la Pléiade : « il fut apprenti tourneur dans sa jeunesse. Helléniste hors pair, il a eu un impact indéniable sur son époque et fut un orfèvre des canons de la langue française ! » .
Alimenté d’une telle passion, le vaste champ d’investigation des Amis du « Gentil Belleau » n’est pas près de s’assécher.