Le Perche

Le Smur sauvé… mais jusqu’à quand ?

- A.E.H.

Mamers.

Après un énième appel téléphoniq­ue, le maire Les Républicai­ns Frédéric Beauchef a réussi à joindre le délégué territoria­l Sarthe de l’ARS (Agence régionale de santé) Pays de la Loire qui lui a confirmé que le Smur (Service d’aide médicale urgente) de Mamers était maintenu. « La catastroph­e est pour l’instant évitée. »

Mais le financemen­t serait désormais assuré par l’ARS Normandie, qui n’a pas encore assuré l’informatio­n. Pour rappel, l’établissem­ent de Mamers est rattaché sous forme de Chic (centre intercommu­nal hospitalie­r) à celui d’Alençon (Orne). « C’est une décision injuste et potentiell­ement dangereuse. »

Et « injuste » : « Les 40 000 habitants du Nord-Sarthe qui dépendent du Smur de Mamers sont des Ligériens, des Sarthois comme les autres. Il est déplorable que l’ARS Pays de la Loire se désengage… Comment considère- t- elle le Nord- Sarthe ? Comme des Normands ? »

« C’est une mauvaise décision, un mauvais signe. » « Pas prioritair­es »

« Quoi qu’il arrive, avec le directeur du Chic, nous avons décidé que le service serait maintenu sur le budget de l’hôpital Alençon-Mamers au bénéfice des habitants d’une partie du Perche et du Nord Sarthe » , ajoute Frédéric Beauchef qui sait que Mamers « n’aura pas la même latitude vis-àvis de Caen que vis-à-vis de Nantes. »

En clair : « Nous ne serons pas prioritair­es si une décision devait être prise. Nous verrons en fin d’année si l’ARS Normandie aura suffisamme­nt d’argent pour maintenir le Smur à Mamers. »

Ce choix se fait- il au profit de La Ferté-Bernard ? « Le délégué territoria­l m’a indiqué que la décision en faveur de La Ferté-Bernard n’avait pas encore été prise. »

« Il faudra, déplore-t-il, se battre tous les ans. » Le combat ne fait donc que commencer. « Nous sommes déterminés. »

L’édile mamertin n’exclut pas une action dans la rue « en lien étroite avec les organisati­ons syndicales » : « Nous allons sensibilis­er la population et faire changer d’avis l’ARS Pays de la Loire qui ne peut pas se désintéres­ser d’un bassin de 40 000 habitants. »

Si le Smur de Mamers venait à disparaîtr­e, selon les interventi­ons, ce seront les services d’Alençon, du Mans ou de Nogent-le-Rotrou qui interviend­raient.

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A long terme, cette décision pourrait être dangereuse.

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