« Faire du Perche un territoire d’excellence »
Objectifs et fonctionnement du Parc, identité du Perche, interview de Denis Guillemin et de Jean-Michel Bouvier, respectivement directeur et président du Parc.
Le Perche : Quelles sont les caractéristiques du Parc du Perche ?
- Denis Guillemin, directeur du Parc du Perche : L’environnement est le socle qui identifie le Parc, que ce soit paysager, bâti, agricole, culturel ou touristique… Le but est de les préserver pour en tirer une plus value sur le plan du développement économique, social et culturel. Cela passe par la démarche AOP du cidre, la baguette du Perche, le cheval percheron…
- Jean-Michel Bouvier, président du Parc : Avant 1992, avec la création de l’Association d’étude pour un Parc naturel régional du Perche, ce socle existait mais nous n’en avions pas conscience. La promotion des produits percherons est venue après. Comment fonctionne-t-il ? - Denis Guillemin : Le Parc, ce sont les 92 communes. Tout est fait en concertation, via des commissions, des groupes de travail. Il n’y a pas de décision qui vient d’au-dessus. Ce sont les règles de droit commun qui s’appliquent, le Parc n’a pas de pouvoir réglementaire, il ne peut pas faire appliquer la loi mais aide les élus, associations et citoyens à mettre en oeuvre les textes de loi. La Charte du Parc est un contrat, les communes s’engagent à en respecter les objectifs fixés. Dans le cadre de documents d’urbanisme, par exemple, faire en sorte que le patrimoine bâti percheron soit préservé.
- Jean- Michel Bouvier : Pour un PLUI, nous donnons des observations sur la continuité écologique, la consommation d’espaces agricoles… Quels sont ses rôles ? - Denis Guillemin : Nous sommes une équipe d’ingénieurs, nous avons vocation à être sur le terrain pour aider et conseiller les collectivités. Nous pouvons lever des fonds pour accompagner des actions. Le Parc a joué un rôle avec le Syndicat cidricole du Perche et les producteurs de cidre dans la démarche AOP. Comme disait le premier président du Parc, Jacques Dussutour, « il faut faire du Perche un territoire d’excellence » dans tous les domaines.
- Jean- Michel Bouvier : Nous avons aussi un rôle de facilitateur en aidant aux montages de dossiers, comme pour le replantage de haies à Tourouvre. On se débat aussi pour que les agriculteurs reçoivent les aides de l’Europe.
Quels sont les avantages du Parc pour les communes ?
- Denis Guillemin : Notre but est de rendre ce territoire attractif et développer sa notoriété. Cela passe par une meilleure promotion au niveau national et régional, notamment pour les boulangers, artisans du bâtiment ou hébergeurs qui peuvent figurer dans le guide du Perche, les Valeurs Parc.
- Jean-Michel Bouvier : Des hébergeurs dont les communes ne font pas partie du parc du Perche se localisent « au coeur du Perche », preuve que c’est une marque porteuse. Il y a 20 ans, les gens n’identifiaient pas autant la région. Après la création du Parc, il y a eu un essor dans l’esprit des habitants, qui a permis le développement des résidences secondaires. Les bases locatives ont augmenté avec le Parc, et donc les recettes fiscales. Sur quels dossiers allezvous travailler cette année ?
- Denis Guillemin : Le projet important en 2018 est de développer le tourisme de randonnée [à lire en page 17, ndlr].
- Jean- Michel Bouvier : Nous menons aussi une réflexion pour limiter la pollution lumineuse nocturne des com- munes.