A quoi ressemblera le futur territoire ?
La première réunion publique concernant l’élaboration du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) des Hauts du Perche a défini différentes problèmatiques.
Hauts du Perche.
La Communauté de communes des Hauts du Perche prépare actuellement un Plan local d’urbanisme intercommunal qui va établir un projet de développement du territoire à l’horizon 2030. Cette mission a été confiée au cabinet spécialisé chartrain « Gilson ».
Les élus y travaillent depuis 2016, et une première réunion publique a été programmée pour les populations du Haut Perche et du Pays de Longny, rassemblant de nombreux participants. D’ici la fin de l’année
Cette première réunion publique n’avait pas pour objet de traiter des problèmes particuliers, mais de présenter le diagnostic établi lors des multiples réunions de travail des différentes commissions, en collaboration avec la chambre d’agriculture, le Parc Naturel Régional du Perche, et diverses structures de développement. « Le projet qui nous engage le sera pour 15 ans », et deux autres réunions publiques permettront de prendre connaissance de l’avancée du projet, notamment en ce qui concerne les zonages.
Le document devrait être terminé pour la fin de cette année, il sera ensuite présenté aux pouvoirs publics, puis soumis à une enquête publique. L’objectif sera de planifier l’aménagement du territoire concerné, tenant compte des orientations d’aménagements et la programmation d’un règlement et d’un plan de zonages. Logements et activités
Les études portent ainsi sur l’évolution de la population et les enjeux du renouvellement de la population et de la dynamique territoriale, selon la structure démographique (âges de la population) d’ici 2030. Ainsi que l’importance des résidences se- condaires (25 % sur le territoire des Hauts du Perche, et 11 % sur le département de l’Orne) pour la valorisation du bâti. Ce territoire comprend, au niveau des logements, 74 % de propriétaires, 15 % de locataires privés, et 11 % de locataires HLM. Le diagnostic fait apparaître que les enfants sont encore très présents.
Les indicateurs de concentration des emplois montrent que sur 100 actifs de Tourouvre, le potentiel d’emplois est de 113, et 150 à Longny. « On vient donc travailler chez nous » !
Le cabinet Gilson souligne également le manque de disponibilité de terrains sur le territoire pour l’installation d’entreprises, seulement 11 hectares répartis à Longny, Tourouvre et Charencey, donc près de la RN 12 : « il faut donner des possibilités pour les activités économiques ».
Quant au monde agricole, il connaît une bonne répartition et une diversité, ce qui constitue l’enjeu à privilégier, avec le souci du renouvellement des géné- rations, la moyenne d’âge des exploitants étant de 48 ans. « Il ne faut pas mettre de bâtons dans les roues du monde agricole, déjà touché par de nombreuses règlementations » souligne le cabinet Gilson. Ce que les élus ne souhaitent pas, tenant compte de la spécificité agricole, et aussi du besoin des épandages, donc un bâti à limiter de ce côté-là. Commerces et services à privilégier
Un autre enjeu (et aussi un atout) à absolument préserver, la proximité des commerces, équipements et services. Cela permet d’accueillir une population suffisante pour assurer les charges de centralité, et maintenir la population sur les deux pôles principaux (Longny et Tourouvre), et les trois pôles d’appui (Charencey, Neuillysur-Eure, Randonnai).
Quant aux unités paysagères, tout en tenant compte de la mise en valeur du patrimoine naturel et bâti, le Parc du Perche travaille avec les élus sur les trames vertes et bleues, ce qui, pour les « écologues », relie les paysages pour le passage de la faune au pluriel tout en assurant la continuité écologique. La volonté de développement de la randonnée sous toutes ses formes ira dans ce sens, avec une valeur touristique et économique ajoutée (à lire en page suivante).
Le renforcement de l’offre d’emploi, les activités économiques (commerce, artisanat, industrie, agriculture), l’accessibilité aux équipements et services, la stabilisation démographique, la prise en compte du vieillissement de la population, permettre et offrir des logements adaptés, ainsi que l’environnement constituent des orientations de travail pour les mois à venir.