Confédération paysanne : « il faut être plus de monde à partager le gâteau »
La Confédération paysanne sillonne l’Orne en ce début d’année pour aller à la rencontre de ses adhérents.
Tourouvre-au- Perche.
Première étape, Tourouvre, pour faire un tour d’actualité agricole de l’année passée, en présence de Thierry Amesland, animateur de la Confédération Paysanne de l’Orne. Une année où le prix du lait « s’est redressé un peu » , des récoltes meilleures que 2016 mais avec des prix qui n’en finissent pas de baisser. Ils veulent vivre de leur production
Pas de morosité, plutôt une ambiance combative pour dénoncer les dérives d’un système agro-industriel comme le modèle des « mille vaches » que certains voudraient peut-être promouvoir. Ou la communication qui est faite sur la méthanisation qui va sauver les paysans.
Les hommes et les femmes qui étaient présents ne croient pas à ces messages de toujours plus de terres à cultiver, de dettes à contracter, de produits à exporter à tout prix, à n’importe quel prix. « Ils veulent simplement vivre de leur production, une production de qualité qui préserve l’emploi paysan et l’environnement et qui nourrit leurs concitoyens » .
Des jeunes présents ont dénoncé les dérives technocratiques du parcours à l’installa- tion, au point que certains y renoncent. Avec cette question à qui la faute ? « Certes les administrations, l’Europe, ont leur part de responsabilité mais la profession a aussi sa part. Multiplier les obstacles et libéraliser les politiques agricoles, cela permet d’avoir une part du gâteau plus grosse. La Confédération paysanne souhaite qu’il y ait plus de monde à partager ce gâteau. Ce sera le sens de son combat en 2018, dans la perspective des élections Chambre d’Agriculture début 2019 » .