Trois classes menacées de fermeture
Trois communes percheronnes sont concernées par le risque de fermeture d’une classe : Ceton, Soligny-la-Trappe et Randonnai. Contactés, les élus réagissent suite à cette carte scolaire qui devrait être effective jeudi 22 février.
À la rentrée 2018, vingt-cinq classes pourraient fermer dans l’Orne. Dans le Perche ornais, trois communes sont concernées : Ceton, Soligny-laTrappe et Randonnai. Des ouvertures
Le projet de carte scolaire 2018 de l’Orne devait être officialisé le jeudi 15 février lors d’un Conseil départemental de l’Education nationale (CDEN) à la préfecture d’Alençon. Mais, boycottée par les syndicats d’enseignants, la réunion ne s’est pas tenue. Elle a été reportée au jeudi 22 février. Ce projet prévoit la fermeture de 25 classes dans le premier degré (maternelles et primaires).
S’agissant du Perche ornais, deux circonscriptions seraient touchées. Celle de Mortagneau-Perche avec Ceton (NDLR : Essay et le regroupement Ménil-Erreux/Larré font également partie des communes visées par une fermeture) et celle de L’Aigle avec Randonnai et Soligny-laTrappe ( NDLR : la maternelle Galleron à L’Aigle, Mazeline à L’Aigle, Rai, Ulis Mazeline L’Aigle sont également concernées).
Trois ouvertures de classes seraient aussi prévues : Tourouvre-au-Perche, Trun, et dans le Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) Le Merlerault-Nonant-le-Pin. S’ajoutent à cette liste les dédoublements de classes de CP et CE1 dans les Réseaux d’éducation prioritaire (REP) à partir de cette rentrée de septembre 2018. Attendre les chiffres définitifs
A Ceton, « nous avons en effet reçu l’information comme quoi une classe pourrait fermer » , confirme Françoise Nion, adjointe au maire Patrick Grégori. Il s’agit de l’école maternelle et élémentaire publique Jean-Moulin. Du côté de la municipalité cetonnaise, on ne préfère pas s’affoler. « Nous attendons les résultats définitifs. Il faut savoir qu’il y a toujours des arrivées d’enfants en cours d’année. Les effectifs peuvent donc évoluer » . L’adjointe au maire pointe néanmoins « une baisse de natalité importante à l’échelle de tout le territoire. C’est pourquoi nous tentons de faire au mieux pour maintenir notre population ici à Ceton » . Une volonté traduite par « la construction du lotissement notamment » . Une classe à la trappe ?
L’école de Ceton perdra peutêtre une classe à la rentrée 2018, mais jusque-là, « c’est incertain. Tout peut se jouer dans les derniers instants et même en septembre » . A l’image de la commune de Saint-Germain-dela-Coudre qui s’était battue pour conserver sa classe. À la même époque, l’école avait appris la nouvelle. La mobilisation avait été totale. Quelques mois après, en juin, la Directrice académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) avait annulé la mesure de fermeture.
À Soligny-la-Trappe, le maire, Jean-Michel Bréard, a été informé par la direction académique début janvier. « Nous avons reçu un courrier nous informant qu’une classe pourrait être supprimée à l’école Pierre-Perret » . Depuis, l’édile a fait ses calculs. « En comptant les départs et les arrivées sur la commune, nous estimons à 89, le nombre d’enfants scolarisés en 2018- 2019 » . Soit un effectif stable (il est de 91 actuellement). « Nous ne sommes pas d’accords avec les chiffres de l’académie, qui sont en deçà de nos pré- visions » , explique-t-il. L’estimation actualisée de la commune a donc été transmise au Dasen. « Va-t-elle tenir compte de ces nouvelles données ? Nous l’espérons » , conclut le maire.
Le pôle scolaire de Soligny compte, pour l’heure, cinq classes. Il accueille les enfants de nombreuses communes environnantes (Saint-Martin-des-Péze- rits, Saint-Ouen-de-Sécherouvre, Saint-Aquilin-de-Corbion, Bonsmoulins, Lignerolles et Prépotin).
Du côté de Randonnai, le maire délégué Francis Pilfert, contacté la semaine dernière, n’avait pas d’informations. Affaire à suivre, sachant que le syndicat SNUipp-FSU61 a également déposé un préavis de grève pour le 22 février.