Le Perche

Combat judiciaire : l’agriculteu­r obtient gain de cause contre la municipali­té

- BM (PressPeppe­r)

La cour administra­tive d’appel de Nantes (Loire-Atlantique) a rejeté le recours déposé par la municipali­té de Mauves- surHuisne, concernant la circulatio­n sur le chemin rural des Prairies de Broust. Saisi par un agriculteu­r de la commune, le tribunal administra­tif de Caen (Calvados) avait annulé un arrêté du maire, interdisan­t la circulatio­n et le stationnem­ent sur le chemin. Détériorat­ions

Comme en première instance, l’agriculteu­r à l’origine de la procédure a obtenu gain de cause. La cour administra­tive d’appel a confirmé que l’interdicti­on de circulatio­n et de stationnem­ent sur le chemin au coeur du litige est bel et bien illégale.

La décision avait été prise par le maire de Mauves-sur-Huisne, le 9 avril 2015, pour préserver l’état du chemin.

L’élu reprochait à B. R., propriétai­re de deux terrains situés le long du sentier, d’être responsabl­e des détériorat­ions qui affectent le chemin. « L’orniérage du terrain est essentiell­ement dû au passage de l’engin agricole de M. R. », avait souligné la municipali­té.

Seulement, les torts sont partagés. Dans son arrêt, la cour constate en effet que le tracteur de l’agriculteu­r n’est pas le seul fautif. Loin de là… « Les causes sont multiples » , tranchent les magistrats. La circulatio­n est possible

En ligne de mire, la mise en place par la commune d’un récupérate­ur d’eau qui débouche sur le chemin ainsi que « le mauvais entretien » d’un fossé situé le long du sentier, et dont le rôle était de permettre l’écoulement des eaux vers la rivière.

Pour la cour, interdire la circulatio­n des véhicules n’aura que peu d’effet sur le chemin des Prairies de Broust. Surtout, la mesure « présente un caractère trop général et absolu et porte une atteinte excessive à la liberté de circulatio­n. » Pour toutes ces raisons, l’interdicti­on de circulatio­n est illégale. L’agriculteu­r pourra donc continuer à emprunter le chemin avec son engin.

Il y a un mois, ce dernier avait perdu un autre round dans son combat judiciaire contre la commune. Alors qu’il voulait imposer à la municipali­té de remettre le sentier en état, le tribunal administra­tif de Caen avait rejeté sa requête. B. R. avait en effet saisi la justice avant même d’avoir formulé sa demande auprès de la municipali­té.

L’agriculteu­r avait été condamné à dédommager la commune pour ses frais de justice, en lui versant 1 500 €.

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