Le Petit Bleu

Il ne peut récupérer sa maison inhabitée

Depuis le décès de sa locataire, en 2012, Claude Revost ne peut entrer dans sa maison dont les serrures ont été changées par des occupants… absents et qui ne paient pas.

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Des locataires qui ne paient pas leurs loyers et font tourner en bourrique leur propriétai­re, cela arrive. Mais cela est moins fréquent lorsque les locataires en question n’occupent même pas les lieux.

Claude Revost de Créhen, loue, depuis des années, une maison qu’il possède dans le centre bourg de Pluduno. Il n’avait jusqu’à présent jamais rencontré de problèmes. En février 2011, une nouvelle locataire s’installe dans la maison en pierre apparente. « Elle est malheureus­ement décédée en novembre 2012 à la suite d’un accident », raconte le propriétai­re. « Son fils, qui habite New-York, m’a demandé de pouvoir conserver la maison jusqu’à la fin de l’année pour pouvoir débarrasse­r les affaires de sa mère. J’ai accepté. » Mais le délai s’est éternisé.

Jamais habitée

« La maison n’est jamais occupée. La fille adoptive de mon ancienne locataire est venue simplement une semaine, l’an dernier », affirme Claude Revost. Cela ne serait évidemment pas un problème si les deux enfants payaient le loyer de 480€. « Mais, cela n’arrive que très épisodique­ment », prétend le propriétai­re qui veut donc retrouver la jouissance de son bien devenu inaccessib­le : « Les serrures ont été changées… en présence d’un huissier. Et la porte du hangar qui communique avec l’arrière de la maison, a été équipée d’un cadenas intérieur. »

Procès

Après une mise en demeure de faire libérer les lieux le 18 juin 2014, le propriétai­re a intenté un procès aux enfants de son ancienne locataire. Le 22 janvier 2015, ils ont été condamnés à « évacuer, dans les trois mois, tout le mobilier et les objets personnels de l’ancienne occupante et de payer une astreinte de 100€ par jour, en cas de retard ».

A la suite de cela, le fils, établi à New-York, a réglé 6.720€ à Claude Revost qui estime que l’on est loin du compte puisqu’ « une trentaine de loyers mensuels » lui seraient dus. En mars dernier, le locataire indélicat et absent promettait, par l’entremise de son avocat, un déménageme­nt pour la fin avril. A ce jour, Claude Révost n’a toujours pas récupéré sa maison et ne s’explique pas l’intérêt que le fils de son ancienne locataire a à faire durer son tracas puisque lui-même ne tire aucun avantage de cette maison de bourg !

Les avocats de Claude Revost entament donc une nouvelle procédure et la facture monte : l’astreinte a atteint les 3.000€ et les frais de justice de Claude Revost : 2.000€, sans parler bien sûr des loyers impayés et d’une note d’électricit­é de 291€ qu’il vient de recevoir. Pour une maison dont personne ne profite !

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