Le beau-père touchait sa belle-fille

C’est une jeune fille de 15 ans qui se présente timidement à la barre du tribunal de Saint-Malo. Elle explique être victime du comportement déplacé de son beau-père. A plusieurs reprises, celui-ci s’est livré à des caresses sur le corps de l’adolescente.

« Si je fais ça, c’est pour t’aider », lui disait-il quand il allait s’asseoir près d’elle dans le canapé, ou dans son lit. Il lui arrivait aussi de l’embrasser. « Ça se passait le week-end. La semaine, il travaillait, il n’était pas là », raconte la jeune fille. « Mais il allait être au chômage. Ma cliente avait peur qu’il soit là tout le temps et qu’il aille encore plus loin », poursuit son avocate.

La jeune fille ne sait pas comment donner l’alerte. Elle souffre, se scarifie. Puis finit par écrire sa détresse dans un courrier qu’elle envoie à trois de ses amies. Les lettres sont montrées au personnel éducatif du collège de Combourg, où est scolarisée la jeune fille. Le procureur de Saint-Malo est aussitôt alerté. Une enquête diligentée. La parole de l’adolescente, placée en famille d’accueil, est confortée et jugée crédible.

Absent à l’audience, son ancien beau-père a toujours nié les faits. « Ce n’est pas parole contre parole, juge pour sa part la procureure de St-Malo. Il y a des éléments suffisamment objectifs dans ce dossier. Comme ce témoin qui l’a vu mettre la main aux fesses de sa belle-fille. Les faits d’agression sexuelle sont parfaitement constitués ».

Deux ans de prison dont un an ferme ont été requis par le parquet de St-Malo. « Mon client ne souffre d’aucune pathologie, d’aucune déviance sexuelle selon l’expert. Il ne comprend pas ces accusations. Il est détruit », se défend l’avocate du prévenu.

L’homme, âgé de 46 ans, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis et à l’interdiction d’entrer en contact avec son ancienne belle-fille. Son nom est désormais inscrit au fichier des auteurs d’atteintes sexuelles.

« Si je fais ça, c’est pour t’aider »