Le festival de Bobital fourmille d’idées !
Pass écoulés depuis quinze jours, soirée du vendredi remplie à plus 80 % dès la semaine dernière… la 8e édition du festival de Bobital, ce week-end, s’annonce comme un grand succès. Et de nombreuses nouveautés attendent le public. Le point avec Loïc Communier, président de l’association organisatrice Bowidel.
C’est la 8e édition et aussi la première fois que les pass 2 jours sont écoulés à deux semaines du festival. A quoi est-ce dû selon vous ?
Loïc Communier : A la programmation. C’est aussi le résultat du travail effectué depuis plusieurs années : les gens se fidélisent. De plus en plus, ils viennent pour les deux jours et pas seulement pour un concert. Tous les clignotants sont au vert ?
Oui, à part la météo incertaine à l’heure où on parle… Aujourd’hui, on se prend à rêver d’afficher complet au moins sur une soirée. La contrepartie de tout ça, c’est que l’organisation grossit. Avec les nouveautés de cette année, il y a encore plus de mise en place à faire. Mais on a pleinement confiance. Les bénévoles ont le sourire, on a de vraies équipes. Depuis plusieurs semaines, on a mis en place des « week-ends bricolage », où on se retrouve à 20 ou 25 pour préparer tout ce qu’on peut ! J’ai le sentiment qu’il y a encore plus d’implication. Ce qu’on lit dans le regard des gens est extraordinaire ! Cette année, vous créez cinq « villages » différents sur le site. A quelle fin ?
Les gens qui viennent sur un festival ont des besoins et des attentes différents, selon qu’ils sont festivaliers, VIP, artistes, bénévoles… La notion de place de village, c’est aussi un lieu de rencontres. On en profite pour donner à voir notre projet, en montrer les coulisses. Le Bo’Village sera accessible gratuitement…
Entre la fermeture du concert du vendredi et l’ouverture des concerts le samedi, il ne se passait rien. Il y avait un grand vide. Alors on propose une zone interactive, une « beach » avec des jeux, et nos premiers concerts gratuits. Cela peut permettre à des gens du territoire de venir sans argent. Ils vont pouvoir goûter à l’ambiance ou venir manger avec leurs enfants. Le mécénat-partenariat hausse sur cette édition ?
Oui. On organise des soirées mécènes depuis trois ans et c’est cela qui paye aujourd’hui. On se connaît mieux. On touche des entreprises de Rennes, Dinan, SaintBrieuc ou Lamballe. On leur donne la possibilité soit de faire de la communication, soit de remercier leurs équipes ou leurs partenaires. Certains invitent tous leurs collaborateurs sur le festival. On propose quatre niveaux de prestations à ces VIP : le Bo Bistrot ; un « lounge », un ton au-dessus avec des prestations culinaires en live ; l’espace privatif où on est comme à la maison et enfin, le restaurant VIP où on est servi à table. Quatre niveaux différents selon le montant injecté. Le restaurant-éphémère *, d’ailleurs, est renouvelé pour la deuxième année…
Cette année encore, il sera tenu adultes en situation de handicap, des bénévoles différents, singuliers… je ne sais pas comment dire. J’aimerais enlever ces mots qui différencient les bénévoles ! Justement, le projet « Vivre ensemble » s’amplifie ?
De nouvelles associations nous rejoignent comme « Danse à tous les étages » qui aide à la réinsertion culturelle et sociale, ou est-il en « Culture Zatous », qui va permettre à des gens en rupture de goûter au bénévolat. « Clowns sans frontières » revient. Din’Handisport nous rejoint sur l’espace partenaires. Il y a toujours les bénévoles des lycées. On a renouvelé, aussi, notre partenariat avec le CFA d’Aucaleuc. Cette fois, il va proposer un dessert franco-libano anglais en l’honneur de Mika. Autre nouveauté : le « cashless », le paiement dématérialisé. Vous avez hésité à ce sujet ?
La décision a été assez collégiale. L’an dernier, on avait vécu un premier rush. Notre préoccupation première, c’est de limiter les temps d’attente pour les festivaliers et leur faciliter la vie. Ils peuvent précharger leurs cartes en amont. Sur place, le paiement doit être plus dynamique. Côté bénévoles, il y avait toute une équipe qui recomptait les jetons un par un, puis les reconditionnait dans la nuit de vendredi à samedi. Tout ça disparaît. De plus, c’est un outil qui peut permettre d’analyser le comportement du festivalier, voir ce qu’il consomme, sur quels créneaux horaires. Cela peut permettre, à terme, d’adapter le nombre de bénévoles.
« On avance pas à pas »
Globalement, on a l’impression que ça fourmille d’idées chez vous !
J’espère ! Mais on ne fait pas un dixième de ce qu’on a dans le crâne, heureusement ! Si on souhaite qu’un projet dure, il faut le requestionner tout le temps. On ne vit pas dans la certitude. On a toujours été une organisation prudente, on avance pas à pas. Mais on a envie et on partage l’envie. On embarque de plus en plus les gens. Alors évitons la routine, renouvelons-nous en permanence.
* Le festival est associé à l’Esatco de Dinan, le CAT Armor de Saint-Malo et les 4-Vaulx de Corseul.