Le Petit Bleu

Les soldes ne démarrent plus en fanfare

Après un début de saison moyen, les commerçant­s comptent sur les soldes pour booster la suite de l’été. Mais le bilan est mitigé. Petit tour d’horizon.

- Nolwenn DESPRES

Malgré une baisse de fréquentat­ion sur Dinan, les soldes s’annoncent plutôt bien pour la boutique Sud Express, située rue du Marchix. « Même si le panier moyen est moins important, il faut rester optimiste ! », explique Naty Renard, la gérante. « Le taux de transforma­tion (nombre de gens à entrer dans la boutique et à ressortir avec un achat) est bon ». Comme le dit Sophie, une fidèle cliente de la boutique, « on trouve toujours quelque chose, même quand on n’a besoin de rien » ! Les clientes viennent de loin pour faire leur shopping dans l’enseigne dinannaise. Même si deux boutiques du groupe sont présentes a Rennes, certaines aiment venir ici car « l’accueil y est plus chaleureux ».

Le soleil profite aux robes

Les soldes nécessiten­t une grosse préparatio­n. Et de la réactivité. C’est « ce qui fait la force» du magasin de Naty Renard. Elle n’hésite pas à adapter la dispositio­n des vêtements mais aussi ses horaires. Une technique partagée également par Martine Lambert. La gérante d’ Etam Lingerie a décidé d’ouvrir sa boutique en continu, les deux premières semaines de soldes, et les samedis. Elle aussi remarque que « les gens ont des envies. Ils regardent, mais doivent se serrer la ceinture ». Et c’est sans compter sur la météo qui fait des siennes ! Cependant, les timides rayons de soleil ont fait décoller les ventes de robes, mercredi 22, jour de lancement des soldes.

« Cloisonnem­ent de la ville »

L’avantage des ces deux boutiques, c’est leur exposition. Situées en plein centre-ville, les passants ont tout le loisir d’admirer leurs vitrines avant d’entrer. Malheureus­ement, tous les commerçant­s dinannais n’ont pas la chance d’avoir une telle visibilité.

Les petits magasins du centre historique ont moins le sourire : Les difficulté­s de stationnem­ent et ce qu’ils dénoncent comme étant « un cloisonnem­ent de la ville » n’arrangent pas leurs affaires. Rue de la Poissonner­ie, ils encaissent un début de saison difficile. Patricia Levaché, qui a repris La Maison de la Poterie en avril 2015, espère beaucoup des semaines à venir. Mais « Les gens font surtout les soldes dans les centres commerciau­x et ont tendance à oublier les petits commerces. Et les travaux dans la rue de la Lainerie et la rue de l’Ecole n’ont pas aidé ! ».

Pour Walter D’Alterio, le patron de Captaine Corsaire, « Le premier jour des soldes ce n’est plus ce que c’était, il y a 13 ans, quand on a ouvert ! ». Comme chez les autres commerçant­s de la rue, les ventes n’explosent guère. Sans compter que les boutique du centre historique sont des commerces indépendan­ts qui ne reçoivent pas l’aide logistique et la visibilité de grands groupes.

Des réductions presque banales

Justement ; pour l’ensemble de boutiques du groupe Beaumanoir (Cache-cache, Bonobo, Bréal, La City) , situé à côté du Leclerc de Léhon, les soldes s’annoncent plutôt bien. Avoir regroupé plusieurs boutiques dans un même lieu permet aux clients de découvrir une marque vers laquelle il n’aurait pas été spontanéme­nt. « Même si le premier jour a été plus ’mou’ que les années précédente­s. On sent que ça repart et on reste optimiste pour la suite », explique la responsabl­e. Tout comme Sud Express, cité plus haut, l’ensemble de magasins avait aussi organisé, la semaine précédant le lancement des soldes, des ventes privées pour leurs clients fidèles, ce qui pondèrent aussi le bilan mitigé des premiers jours.

Il y a quelques années encore, le début des soldes était grandement attendu. Mais aujourd’hui les réductions sont presque devenues banales tout au long de l’année. Ce qui explique peut être ce début sans fanfare. Tous attendent donc de voir comment les jours à venir vont se dérouler.

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