Le Petit Bleu

Les boulangers s’inquiètent

L’ouverture des grandes surfaces le dimanche et un éventuel agrandisse­ment du Lidl de la zone de la Millière leur font craindre le pire pour leur avenir.

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Les profession­nels de la boulangeri­e sont angoissés. L’éventuelle extension du Lidl sur la zone de la Millière à Pluduno qui vient en plus de l’ouverture du dimanche matin du Leclerc (et maintenant de l’Hyper U, lire par ailleurs), c’en est trop. « Dans cinq ans, si on ne fait rien, la réalité c’est la fermeture de tous les commerces locaux des environs, je ne peux m’y résoudre », interpelle Agnès Duval.

Un rayon boulagerie ?

À la demande des époux Duval de la boulangeri­e de la zone de la Millière à Pluduno, de Soizic Souquet et Olivier Lehoussel de la boulangeri­e rue de l’Abbaye à Plancoet, de Malou Lochet de la boulangeri­e du bourg à Pluduno, un entretien a été sollicité auprès de Viviane Le Dissez, député (en attendant d’en avoir un autre en fin de semaine avec les conseiller­s départemen­taux). Devant la parlementa­ire, ils ont pu exposer de vive voix la problémati­que qui les tracasse, et notamment l’extension du Lidl, avec un rayon boulangeri­e.

Si le conseil municipal de Pluduno a émis un avis défavorabl­e à cette extension, c’est à la CDAC, la commission départemen­tale de l’aménagemen­t commercial, que reviendra la décision finale (sauf éventuel recours en appel).

Viviane Le Dissez a suggéré l’organisati­on d’une table ronde à la communauté de communes « l’économie faisant partie de sa compétence », et un contact avec la chambre des Métiers, « qui pourrait être un facilitate­ur pour une table ronde avec des élus. »

Une voie de conciliati­on qui ne semble pas convaincre Agnès Duval : « On a eu des contacts téléphoniq­ues. Sur le fond, ils sont tous d’accord et se disent solidaires avec les boulangers. Mais rien n’évolue, nous sommes sans doute trop petits pour eux. » Les boulangers espèrent néanmoins trouver une issue avec l’aide des politiques pour ne pas voir disparaîtr­e leur activité.

Ets l’apprentiss­age ?

Car en plus de la santé de leurs affaires, les artisans boulangers sont inquiets pour le maintien d’un savoir-faire, d’un métier.

Agnès Duval avance ainsi son inquiétude pour l’avenir de l’apprentiss­age : « Qui formera les jeunes qui ne pourront plus choisir cette voie profession­nelle, faute de boulangers. »

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